Canjuers : Plus Grand Camp Militaire d’Europe Occidentale

Site de Lagnes © Whisperjet 06 – Pixabay.com

Insigne du camp militaire de Canjuers

Terrain militaire et polygone de tir d’exception.

Camp de Canjuers en chiffres

35 000 hectares de terrain. Le plus grand camp militaire d’Europe occidentale.
14 ha de camp bâti.
Le camp sert à l’instruction d’unités françaises et étrangères.
1. 2 500 personnes permanentes.
2. 10 000 hôtes par an.
330 jours de tir par an.
75 000 obus. 1 000 missiles. 1 600 000 projectiles de tous calibres.
Seul Champ de tir de France permettant des tirs d’exercice de Lance-Roquettes Multiple (LRM).
Bâtiments spécialisés.
5 aires de bivouac.
Fermes aménagées offrant une capacité d’hébergement de 5 600 places pour 100 000 hôtes de passage par an.

Situation du Camp de Canjuers dans le Var

© Thierry Llansades – Pixabay.com.

Le Camp de Canjuers et son polygone de tir sont des terrains militaires de l’Armée de Terre situés dans la partie Nord du département du Var (83).
Superficie totale 34 652 ha.
Emprises par communes.
1. Aiguines. 7 567 ha sur 11 559 ha (total de la commune).
2. Ampus. 3 790 ha/ 8 279 ha.
3. Bargème. 250 ha / 2 795 ha.
4. Bargemon. 1 355 ha / 3 514 ha.
5. Bauduen. 1 325 ha / 5 190 ha
6. Brovès. 3 405 ha / 3 405 ha.
7. Châteaudouble. 1 843 ha/ 4 091 ha.
8. Comps-sur-Artuby. 3 985 ha / 6 340 ha.
9. La Roque-Esclapon. 1 163 ha / 2 968 ha.
10. Montferrat. 2 001 ha / 3 401 ha.
11. Mons. 1 672 ha / 7 663 ha.
12. Seillans. 1 885 ha / 5 385 ha.
13. Trigance. 1 780 ha / 6 060 ha.
14. Vérignon. 2 606 ha / 3 690 ha.
Jouxte la commune de La Palud-sur-Verdon.
Accès. Traversé par la D 955.
Encadré par la D 957 (à l’ouest), la D 49 (au sud), la D 71 au nord et la D 25 à l’est.
Mât de pavillon.
1. Sculpture monumentale de 20 mètres de hauteur réalisée par le sculpteur Francesco Marino Di Teana.
2. Réalisé en acier Corten, pesant 20 tonnes.
3. Edifié à la suite d’un concours 1 %, en collaboration avec l’architecte Louis Schneider.
Accès et Circulation.
1. L’entrée du site est strictement interdite au public.
2. L’activité du camp se fait tous les jours de la semaine toute l’année.
3. Les tirs de chars, missiles, fantassins et les activités de drones armés sont constants.
4. Les restes d’engins explosés sont présents.
5. Des risque de toxicité existent.
6. La radioactivité pourrait être mesurée à certains moments sur des zones précises.
7. Le risque d’incendie est majeur, notamment l’été et par vents forts.
8. Le survol aérien est interdit, avec une portée verticale de tirs estimée à 16 km.
9. Le Droit militaire s’y applique en plus du Droit civil, et sans minoration de ce dernier (circulation, faune, flore, forêts…).
10. Le camp est ouvert localement pour les pèlerinages aux habitants des villages dont le terrain a été concédé par l’État, et pour la commémoration annuelle de la Résistance au Clos d’Espargon à laquelle les enfants des écoles participent.
11. La circulation automobile est autorisée sur les deux voies nord-sud qui traversent la camp, avec interdiction de quitter la route.
12. Les conducteurs doivent se montrer prudents, particulièrement au niveau des croisements avec les routes ou les pistes de travail où de gros engins peuvent évoluer.

Nature sur le Camp de Canjuers

Verdon Rivière © Unclesam. Fotolia.com

Verdon en images © monikaP – Paxaday . Gorges du Verdon © michel farrugia – Fotolia.com. Parc Naturel Régional du Verdon © Oleg Znamenskiy – Fotolia.com

Massif karstique des Préalpes du Sud.
Altitude moyenne. 900 m.
Dominé à l’est par la montagne de Lachens, à l’ouest par le Margès, et bordé au nord par le Verdon et ses Gorges.
L’Artuby, affluent du Verdon, circonscrit une enclave au centre-nord largement limitée par des gorges difficiles à franchir.
La Nartuby, affluent de l’Argens, prend sa source sous le Camp bâti et coule vers le sud.

Histoire de Camp Militaire de Canjuers

Reconstitution historique © Fotolia.com

Le site a été un haut-lieu de la Résistance

Une centaine de maquisards évoluent dans le secteur du Malay où ils forment le camp Lafayette (SAP).
Un autre maquis se trouvait dans le secteur du Grand Margès.
1. Un avion abattu dans le secteur de Mocrouis-Coreiasse n’a jamais été retrouvé.
1943. Les FTP (4^e Compagnie de Provence) évoluent au Malay puis se retranchent sur Draguignan.
L’activité connaît son apogée lors du Débarquement de Provence, avec des parachutages nocturnes qui portent les noms de code suivants:
1. César (sud-est de Brovès) 1 succès, 5 échecs. « L’omelette brunit sur le feu » et « La carpe pond des œufs ».
2. Cicéron (sud-est de Comps) 2 succès, 8 échecs. « Aucune femme n’est curieuse » et « Les plombs ont sauté ».
3. Prisonnier (Mons-Brovès) 3 succès, 2 échecs. « Le salut est bien militaire » et « Les gravures sont archivées ».
Sabotage du pont entre Comps et Vérignon.
1944. 2 août. La Wehrmacht organise une expédition contre le maquis Malay sans résultats, mais des granges et des maisons sont brûlées.

Grandes dates du Camp de Canjuers

1950. Délimitation d’un champ de tir (Canjuers-Est).
1955. Mise en étude d’un projet de 35 000 ha
1962. Lancement du projet.
1963. 28 avril : Georges Pompidou déclare à Toulon : « tout est signé pour Canjuers »
1964. 14 septembre déclaration d’utilité publique.
1969. Début des travaux, création de la 40^e Compagnie de Camp.
1970. Début des travaux du camp bâti.
1971. Création du 61^e Bataillon mixte de Génie Légion (61^e BMGL).
1972. Création du 40^e Groupement de Camp.
1973. Arrivée du CPCIT.
1974. Fin des expropriations.
1976. Installation de l’École d’Application de l’Artillerie à Draguignan et du 60^e RA à Canjuers.
1984. Création du 3^e CT/ 31^e Régiment du Génie.
1998. Création de la garnison de Canjuers, regroupant
1. Le 21^e Régiment d’Infanterie/21^e Régiment de groupement de camp,
2. Le 1^er Régiment de Chasseurs d’Afrique (ou 1^er RCA).
3. Le 3^e Régiment d’Artillerie de Marine.
4. Un détachement du 45^e Régiment de Transmissions.
5. Le Centre d’instruction missiles.

Travaux de construction du Camp de Canjuers

1971. 1er Janvier. Création d’un seul corps, le 61e BMGL (Bataille Mixte de Génie Légion) pour réaliser la masse des travaux nécessaires.
1. Compagnie de Pionniers du 1^er Régiment Etranger.
2. Génie (CTL 5/2 (compagnie de travaux lourds) du 150^e Bataillon de travaux lourds du 5^e Régiment du Génie de Versailles.
3. 306^e Compagnie du 7^e Génie d’Avignon.
Quelques chiffres du chantier
1. 6 000 000 m³ de terrassements.
2. 8 000 000 m³ de matériaux transportés.
3. 4 000 000 m³ de matériaux concassés.
4. 110 km de routes, dont le périphérique.
5. 400 km de pistes.
6. 50 passages bétonnés pour chars.
7. 4 aires de bivouac.