Blessés au Combat – Blessés de Guerres Militaires et Civiles


Liban Beyrouth attentat du Drakkar contre les les parachutistes français : 58 morts 23/10/83 © emrahozian – Flickr.com

 

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Blessés au Combat – Blessés de Guerres Militaires et Civiles


 

  • La question du nombre de blessés et de la nature des blessures est tout à fait fondamentale.
    1. C’est l’ensemble des blessures engendrées par la Violence qu’il convient d’évaluer et d’analyser.
    2. Les questions de mesures et des conséquences de la montée de la Violence armée dans nos vies, de nos nations et de nos cités est au cœur de cet article et de ceux qui lui sont liés.
  • Avec la Guerre d’Ukraine commencée en février 2022, la question prend une importance particulière.
    1. Après une longue séquence de guerres asymétriques et localisées, la Guerre à Haute Intensité est de retour.
    2. Les conséquences peuvent être considérables.
  • D’autres questions et enjeux se situent au niveau du type d’armes utilisées :
    1. La variété accrue des armements et leurs pouvoirs destructeurs considérables.
    2. La notion de champ de bataille a évolué.
    3. Des menaces et moyens d’actions dans d’autres domaines que les armes peuvent faire des blessés, des morts et des victimes sanitaires en très grand nombre.
    4. Les limites de la Guerre dans le temps et dans l’Espace deviennent plus floues.
  • Le terrorisme, la violence et l’insécurité aux limites des guerres civiles posent ces questions au cœur même des cités et des campagnes dans la vie quotidienne dans les espaces publics, les lieux sportifs, les lieux de culte, les sites de divertissement, les écoles et universités…
    1. Il ne faut donc pas éliminer une forme accrue de violence organisée qui relève des mafias, du banditisme et de la piraterie qui génèrent toutes des blessés et des morts.
  • Il est par conséquent légitime de poser et d’analyser la question à 3 Niveaux :
    1. Les forces armées.
    2. Les forces de sécurité civiles et privées.
    3. Les populations.
  • Les solutions doivent être envisagées dans un continuum de circonstances (du champ de bataille au quartier) et de victimes (professionnels militaires et civils).
    1. Dans le domaine des solutions, il existe également un continuum Militaire-Civil  (ex. les évacuations par ambulances, hélicoptères, avions, navires…).
    2. A cet égard, le secteur des drones présentent de très nombreuses opportunités.
    3. Les approches survivalistes un peu « à la mode » ne doivent pas être négligées de même que les outils de Développement durable.

 

Blessés au Combat


 

  • Combattants qui ont été blessés pendant les combats dans une zone de combat au cours d’une guerre mais qui n’ont pas été tués.
    1. En anglais WIA Wounded In Action.
  • Ces combattants sont temporairement ou définitivement incapables de porter les armes ou de continuer à se battre.
  • Aux Etats-Unis, devenir WIA se traduit le plus souvent par la remise de la médaille Purple Heart, l’une des décorations les plus élevées, militaires ou civiles, officiellement remise par le Gouvernement américain.
  • L’OTAN distingue une perte au combat qui a subi une lésion due à un agent ou une cause externe d’un tué au combat.
    1. Pénétration du corps (plaie pénétrante ou perforante).
    2. Contusion.
    3. Fractures.
    4. Brûlures.
    5. Commotions cérébrales.
    6. Tous les effets des attaques biologiques et chimiques.
    7. Les effets de l’exposition aux rayonnements ionisants ou de toute autre arme ou agent destructeur.

 

Morts aux combats

  • Les Etats-Unis les nomment DOW (Died of Wounds).
  • L’OTAN les nomme DWRIA (Died of Wounds Received in Action).
  • En France 3 expressions principales sont utilisées :
      1. Tué à l’ennemi ou Tué (ou mort ou disparu) au Combat.
        1. L’expression Tué à l’ennemi » figure sur les fiches élaborées au lendemain de la Première Guerre mondiale par l’administration des anciens combattants. Elle est aujourd’hui conservées par la Direction de la Mémoire, du Patrimoine et des Archives et le Service Historique de la Défense du Ministère des Armées.
        2. Ces fiches sont accessibles notamment via le site mémoire des hommes.
      2. Pour qu’un combattant soit déclaré mort, il faut que 2 témoins reviennent de l’attaque pour l’attester, sans quoi il est déclaré disparu.
      3. Les avis émanant du Ministère de la Guerre sont transmis au maire de la commune de résidence du défunt.
      4. Le maire en avise personnellement la famille que le soldat a demandé de prévenir.
      5. L’avis est également signifié aux autorités militaires qui tiennent le registre matricule.
      6. La mairie peut alors établir l’acte de décès, ce qui permet à la famille d’ouvrir la succession.
      7. L’expression tué à l’ennemi a été ensuite étendue après d’autres conflits.
    1. Disparu au combat désigne une classification de pertes désignant un personnel militaire étant déclaré disparu pendant son service actif.
      1. Il a pu être tué, blessé, fait prisonnier ou a pu déserter.
      2. S’il est décédé, ni son corps, ni sa tombe n’ont pu être clairement identifiés.
      3. L’équivalent anglo-saxon est MIA (Missing In Action).
      4. L’identification des pertes militaires est à l’origine de la création des plaques d’identité militaires.
      5. Les Etats-Unis ont été particulièrement actifs en créant plusieurs organismes chargés de retrouver les disparus au combat et de rapatrier les corps.
        1. L’un des derniers fondés est la Defense POW/MIA Accounting Agency.
    2. Prisonnier de guerre.

 

Importance des définitions

  • Les définitions servent de cadre aux statistiques, aux analyses, aux récompenses et reconnaissances…

 

Sources d’informations et travaux d’études liés à Blessés de Guerre


 

Guerre du Vietnam, longue et d’une rare violence © Big Mike 65 – Bruno Barbey-mannhai / Flickr.com

 

  • Les informations publiées accessibles et fiables font souvent défaut.
  • Les principaux travaux sont conduits par des historiens sur des conflits particuliers.
    1. Les plus riches et les plus  complètes concernent la Guerre du Vietnam.
      1. www.laguerreduvietnam.com. On y trouve par exemple la « Répartition en pourcentage des blessures sur le corps » (Tête 20% avec 39% de décès, , Corps entièrement touché 19% avec 16% de décès, Bras 14% avec 1% de décès… On y apprend que 55% des importantes unités VC ou de l’ANV ont été témoins de la mort ou de blessure des leurs… 10 000 soldats américains ont perdu au moins un membre du fait d’escarmouches, pièges et mines…
    2. Des travaux se développent sur la Guerre d’Algérie
    3. Les informations sur des engagements récents sont plus limitées en nombre, moins complètes et souvent plus limitées dans leur champ d’étude.
  • Une étude « Type et épidémiologie des blessures de guerre, à propos de deux conflits actuels : Irak et Afghanistan » est signée par P. Pasquier, S. de Runicki, N. Donat, Y. Auroy, S.Merat... Département d’anesthésie-réanimation Hôpital d’Instruction des armées du Val-de-Grâce. Paris et Département d’anesthésie-réanimation, hôpital d’Instruction des Armées Percy, BP 406. 92141. Clamart
  •  Des études sont publiées et soumises à des députés.
    1. ex. Rapport des députés Anissa Khedher et Laurence Trastour-Isnart sur le nombre de soldats ayant reçu une blessure lors d’une opération extérieure (OPEX).
      1. Le général Lecointre a déclaré « Cela dépend si vous considérez uniquement les blessures physiques ou si vous considérez les blessures de stress post-traumatique (TSPT). Aujourd’hui, on considère qu’on a de 250 à 300 blessés, prenant toutes les blessures, par an. Ce qui est assez considérable sur l’ensemble des opérations« .
  • 2 organismes produisent des données régulières qui n’ont pas toujours de bases comparables :
    1. HCECM. Haut Comité d’Evaluation de la Condition Militaire.
    2. CEMA. Chef d’Etat-Major des Armées.
    3. Service de Santé des Armées (SSA).

 

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