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Motos et Tribus – Rassemblements et Divisions

La Moto développe des Sensations et des Emotions intenses.
La Moto Rassemble et Divise.

Groupes qui se rassemblent

Concerts – Défilés – Rassemblements
Anniversaires – Commémorations.
Victoires.
Valeurs. Symboles.

Groupes qui se divisent et s’opposent

Manifestations.
Quartiers – Secteurs.

7 Tribus liées aux Motos

Style James Dean et blouson noir © DeksArt-Gallery – Sammie Sander/Pixabay.com

Blousons Noirs

Sur une période courte (apogée 1958–1962 avant de s’effacer progressivement dans la seconde moitié de la décennie 1960), les Blousons Noirs ont marqué durablement les esprits.
- Influence américaine, associée à un code vestimentaire particulier et à la culture de la musique rock ‘n’ roll, cette tendance a été la matrice du mouvement yéyé et de beaucoup de modes adolescentes ultérieures. Des sous-cultures similaires ont fleuri au même moment dans d’autres pays d’Europe.
- 1953. Le film L’Équipée sauvage (The Wild One), sorti aux États-Unis, popularisé en 1955 en Europe, où le personnage interprété par Marlon Brando révèle d’un coup une façon d’être qui fait époque : cuir noir, moto, machisme, volonté de choquer, esprit de gang, violence à la limite de la criminalité.
- 1956, en France, La Fureur de vivre (Rebel Without a Cause) qui fait de James Dean, qui vient de perdre la vie accidentellement dans un accident de voiture, une icône. Il introduit l’idée importante que le comportement des (futurs) blousons noirs n’est pas seulement un choix délibéré mais procède d’une fatalité générationnelle et de l’incompréhension des adultes.
- L’arrivée du rock ‘n’ roll, représenté par Bill Haley et Elvis Presley Gene Vincent, Eddie Cochran, Jerry Lee Lewis, ajoute le son à l’image.
- 1956. La chanteuse française Édith Piaf, non associée au rock ‘n’ roll, apporte visibilité médiatique au phénomène en formation avec la chanson L’Homme à la moto, indirectement inspirée par L’Équipée sauvage.
Génération Baby Boom née après la guerre.
- Les Baby Boomers n’ont connu ni les restrictions ni les peines.
- Ils aspirent à la liberté totale avec un minimum de contraintes et de restrictions.
- Les faits de violence collective sont autant craints que fantasmés.
- La remise en cause de l’ordre moral bourgeois se développe dans les Années 60.
- L’influence américaine musicale, cinématographique, sociétale est considérable avec des modèles identificatoires incarnés par des acteurs, chanteurs, musiciens, sportifs…
  - James Dean, Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Marlon Brando… ont un rayonnement mondial considérable.
  - La façon de se comporter, les gestes, les vêtements, les prises de positions constituent des repères imités dans le Monde entier.
- 2 notions contradictoires prennent forme :
  - Celle d’un individualisme et d’un égocentrisme puissants qui aspire à un maximum de plaisirs à l’égal de leurs idoles médiatisées.

© Mariza/Flickr.com

MODS

A partir de 1958.
Mod (apocope de modernist) est une sous-culture née à Londres à partir de 1958 et qui connaît son apogée dans les années 60.
Ce courant s’oppose fortement à celui des blousons noirs.
La culture est plus anglaise, plus italienne, plus française, plus européenne qu’américaine.
Les 2 roues ne sont pas nécessairement des motos mais des mobs et des Scooter Vespa.

© House of Diehl/Flicr.com

Hells Angels

Le Hells Angels Motorcycle Club (littéralement « Club de moto des anges de l’enfer ») est un groupe de motards hors-la-loi, actif dans le monde entier.
Ses membres sont regroupés autour de 440 « chapitres » (chapters), répartis dans 52 pays et sur chaque continent.
Nom et de emblème du club inspirés par une admiration vouée aux aviateurs de l’escadrille de l’armée de l’air américaine éponyme de la seconde guerre mondiale, à la réputation de têtes brûlées.
Sont appelées « couleurs » ou « patchs », les emblèmes et noms des pays, visibles au dos des blousons de cuir qu’ils portent.
L’une des particularités de la conduite des membres de la « famille » (le HAMC ou Hells Angels Motorcycle Club) est la prise de position aux côtés de leurs frères (c’est comme cela qu’ils s’appellent entre eux) en toutes circonstances, qu’ils aient tort ou raison.

© Levan Totosashvili/ Flickr.com

Hippies

Mouvement hippie, également appelé en France mouvement baba-cool, est un courant de contre-culture apparu dans les années 1960 aux États-Unis, avant de se diffuser dans le reste du monde occidental.
Les hippies, issus en grande partie de la jeunesse nombreuse du baby boom de l’après-guerre, marquent leur rejet des valeurs traditionnelles, du mode de vie de la génération de leurs parents, en majorité des classes moyennes, et la société de consommation
L’épicentre du mouvement se trouvait à San Francisco, théâtre du Summer of Love de l’été 1967.
Désir de s’émanciper de la culture occidentale et de s’ouvrir à d’autres cultures, dont celles des Amérindiens, pour accéder à la fois à une nouvelle compréhension du monde et à de nouvelles expériences et mode d’expressions artistiques les mena à expérimenter les perceptions sensorielles et les états de conscience modifiés du psychédélisme.
Dans leurs communautés, ils veulent vivre librement, dans des rapports humains plus authentiques et non possessifs. Ils sont en rupture avec les normes des générations précédentes, le mouvement a eu une influence culturelle majeure, en particulier dans le domaine musical.
Les Hippies chevauchent tous les types d’appareils avec une préférence pour les vélos, les choppers ou les mobs.

NOREP Motos Macció/Arapicara/ Flickr.com

Black Bikers

La communauté noire américaine a tendance à préférer les puissantes motos sportives japonaises afin notamment de se distinguer des Hells Angels.
Leur festival, la Black Bikers Week se tient en mai à Myrtle Beach, en Caroline du Sud.
2 mois plus tôt, la Black Bike Week de Daytona se tient en Floride.

Hipsters

Au tournant des années 2010, apparaît ce courant, une sous-culture définie par le stéréotype de jeunes adultes résidant principalement dans des quartiers gentrifiés.
Sous des airs de nonchalance, les adeptes travaillent dans les moindres détails la barbe soignée, la bonne longueur de cheveux, la bonne hauteur du revers des jeans; les tatouages sur les avant-bras et le bonnet porté en toutes circonstances.
2003 Publication du The Hipster Handbook par des habitants du quartier Williamsburg de Brooklyn (New York, USA).
- L’écrivain originaire de Virginie, Robert Lanham rédige un petit essai satirique intitulé The Hipster Handbook (« Le manuel hipster »).
- Le style de vie se répand, caractérisé par « des coupes de cheveux façon Beatles, des sacs à main vintage, l’habitude de toujours parler à son téléphone mobile, de fumer des marques de cigarettes européennes, et de marcher avec des chaussures à semelle compensée, la biographie du Che dépassant ostensiblement de l’une de leurs nombreuses poches de veste. »
2010. En France, un article du magazine Slate indique que : « Le terme [hipster] est en train de s’imposer dans le paysage hexagonal. » Et le décrit comme « le nouveau sociotype fourre-tout ».
- Le hipster français contemporain, fortement individualiste, tente de se démarquer du reste de la société par des habitus culturels (musiques, opinions, usages quotidiens, lieux de socialisation…), vestimentaires (marques de vêtement spécifiques, réemploi via le vintage…) et physiques (structures capillaires spécifiques comme le port de la barbe/moustache pour les hommes, l’abondance de tatouages, etc.).

Distinguished Gentlemen Riders

Balade, chaque dernier dimanche de septembre.

2012. Cette tendance naît en Australie avec un leader, Mark Hawwa très inspiré par Mad Max.
- Il roule en moto ancienne mais il est vêtu d’un costume élégant.

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