Tenues Provençales traditionnelles © illustrez-vous – Fotolia.com
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Tissus Provençaux
- Les tissus provençaux sont comme les poteries, les carreaux et la cuisine…
- Ces tissus parlent de Soleil, de nature, de couleurs vives, de variétés, d’imagination et de savoir-faire.
- Indiennes, cotonnades, boutis sont les flambeaux de ces métiers.
Indiennes de Provence
- Une indienne est un tissu peint ou imprimé qui s’est d’abord développé à Marseille avant de gagner l’Alsace, Nantes, Jouy-en-Josas, la Suisse…
- Importés d’Orient par Marseille, les Indiennes ont ensuite été faites à la main avant que ne se développent des procédés d’impression sur textile.
Histoire des indiennes de coton
- La communauté arménienne de Marseille, fortement liée à l’Orient, est la première à importer des indiennes et à développer la fabrication locale.
- 1580. Premières indiennes d’Europe à Marseille, importées par des Arméniens.
- Les tissus éclatants de couleurs jaunes, roses, violettes, rouges du Bengale rencontrent un succès immédiat.
- 1648. Le premier atelier d’indiennes, peut-être avec déjà de la gravure-sur-bois, est créé à Marseille.
- 1660. Eviction des artisans huguenots du conseil municipal de Marseille.
- v. 1660. Les Manufactures royales se mobilisent contre les petits ateliers qui ont l’audace d’imprimer de vulgaires tissus fleuris… Il en résulte un déplacement des fabriques vers le comtat Venaissin.
- 1664. La Compagnie des Indes Orientales est créée par Colbert par intérêt des indiennes de coton. Les navires livrent Lorient.
- 1669. Colbert crée le port franc de Marseille.
- Colbert y encourage l’installation des Arméniens et leur demande de former les Marseillais à la peinture des cotonnades.
- 1670. Premières modestes création de manufactures d’indiennes en Angleterre et aux Pays-Bas.
- 1672. Madame de Sévigné rapporte à sa fille une indienne achetée lors d’un séjour en Provence.
- Fin 17e s. La concurrence anglaise se fait plus pressante.
- 1686. Un édit interdit l’importation d’indiennes, la fabrication et la commercialisation de toiles de coton les imitant. Le but est de protéger les tisseurs de soie, laine, lin et chanvre.
- 1690-1710. Des réfugiés huguenots venus du Queyras fondent à Genève les trois premières usines d’indiennes.
- 18e s. Le développement de l’impression sur bois gravé se développe en Suisse et gagne l’Alsace (Mulhouse), puis la Normandie et la Région parisienne.
- Fin 18e s. Les innovations techniques se multiplient notamment en Angleterre qui est à la pointe de la révolution industrielle. Ce mouvement provoque une forte demande de coton qui gagne l’Amérique…
- 1818. Les Olivades ont une production diversifiée dans le domaine de l’art de la table, des accessoires et de l’habillement.
- Fin 19e s. Un quart de la population suisse vit du coton…
- 1938. Charles Deméry rachète une petite entreprise de Tarascon. Il la baptise Souleïado qui veut dire « rayons de soleil à travers les nuages après la pluie« .
Les belles indiennes de Provence
- Plusieurs facteurs concourent à la qualité des indiennes :
- La qualité supérieure de l’étoffe, une cotonnade à chaîne très fine.
- La grâce des motifs.
- Motifs végétaux. herbes de Provence, fleurs, fruits notamment de la vigne…
- Motifs géométriques ou stylisés : rayures, mille-raies, petits cercles, coquilles…
- Couleurs chaudes et variées.
- Les marques d’indiennes en Provence
- Les Olivades
- Souleïado.
- Valdrôme
Boutis de Provence
- Les Boutis sont à la fois un art et une technique.
- C’est l’aiguille à bout rond servant à le réaliser qui lui donne son nom.
- Le boutis, c’est un art du décor en relief sur tissu.
- Les brodeuses provençales l’ont porté au plus haut niveau de perfection.
- La technique de piquage utilisée pour le boutis est originaire d’Asie, elle a été importée en même temps que les indiennes.
- Plus de 1000 heures sont nécessaires pour réaliser un carré de 1,50 m de côté !
- Le retour à la mode du boutis est largement dû à la mode de la couette et du couvre-lit à l’ancienne. L’antiquaire Michel Biehn de l’Isle-sur-la-Sorgue (84) a largement contribué à cet engouement.
Boutis © Traimany – Fotolia.com
Associations de Boutis en Provence
- Au Bonheur des Dames. Aix-en-Provence (13).
- L’Âme des Tissus. Graveson (13).
- Muriel M. Graveson (13).
- Ouvrages Divins. Marseille.
- Trésors d’Etoffes. Marseille.
- Créa’Fil. Martigues (13).
- Conservatoire du Costume Comtadin. Pernes-les-Fontaines (84).
- Histoires de Boîtes à Coutures. Saint-Martin-de-la-Brasque (84).
Musées Textiles en Provence
- Musée Arlaten.
- Palais du Roure.
- Musée du Conditionnement de la Soie
- Musée des Arts et Traditions Populaires.
- Musée Provençal du Costume et du Bijou.
- Grasse (06). 2 Rue Jean Ossola
- 1997. Dans la demeure de la Marquise de Cabris, sœur de Mirabeau que s’est ce charmant musée.
- Maison Biehn.
- L’Isle-sur-la-Sorgue (84). 7 Avenue des Quatre Otages
- Magasin et musée.
- Musée du Terroir Marseillais de Château-Gombert.
- Marseille. Quartier Château-Gombert.
- Musée d’Art et d’Histoire.
- Musée du Costume Comtadin,
- Musée du Vêtement Provençal.
- Musée Charles-Deméry.
- Tarascon (13). 39, rue Charles Deméry.
- Le Musée rend hommage au fondateur de l’entreprise. Il présente surtout des collections de motifs et d’objets d’une immense richesse.
Dans le Gard
- La Maison du Boutis.
- Calvisson.
- Musée du Vieux Nîmes.
- Nîmes.
Experts Textiles en Provence
Tissus Provençaux © B.Grateful – Fotolia.com
- Centre de Recherches sur le Costume d’Arles.
- Anne Sotinel.
- Gordes (84).
- Atelier de Tissage à Bras.
- Couleur Garance.
- Tessitures / Gilles Avenard
- La Tour d’Aigues (84).
- Tissage à la main.
- Comptoir Phocéen de la Machine à Coudre.
- Marseille (13).
- Villa Rosemaine.
- Toulon (83).
- Bourse aux textiles anciens / Centre d’étude et de diffusion du patrimoine textile.
Sites experts tissus provençaux
- www.souleiado-lemusee.com
- www.museoarlaten.fr
- www.fragonard.com
- www.gombertois.fr
- www.solliesville.fr
- www.gralon.net
- www.la-maison-du-boutis.com
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