Histoire de l’Industrie de Marseille au 20ème siècle


1920. Marseille – Le Quai de Rive Neuve – Phototypie E. Lacour

 

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Histoire de l’Industrie de Marseille au 20e siècle


 

  • Transformations, grandes dates, industries et chefs d’entreprises de Marseille au 20e siècle.

 

19001914. Marseille dans la seconde Révolution Industrielle


 

Des conditions très favorables à l’industrie

  • L’arrivée du train Paris – Lyon – Méditerranée à Marseille.
  • Achèvement de grands travaux sur le tissu industriel.
  • Arrivée massive de Piémontais.
  • Electrification au tournant du siècle qui bouleverse les conditions de production industrielle.
  • Arrivée de capitaux parisiens et lyonnais.
  • 1913 considérée comme l’apogée de l’industrie à Marseille.

 

4 secteurs particulièrement dynamiques

  • Toutes sont directement tournées vers le consommateur final.
    1. Savon
    2. Agroalimentaire.
      1. Blé – Semoules – Riz – Sucre.
    3. Tuileries.
      1. Plusieurs innovations techniques : Fours Hoffman à vapeur, presses verticales à 5 pans, évolutions du trafic maritime…
    4. Tabac.
      1. L’Etat est ici l’employeur.
      2. Questions des maladies du travail qui ne sont pas reconnues avant 1919.
      3. Importante main d’oeuvre féminine.
      4. 1887. Création du 1er syndicat des ouvriers et des ouvrières du tabac.

 

Progression des niveaux de vie

 

Secteurs en régression

  • Industrie du plomb.
  • Déboires de la sidérurgie et de la métallurgie à Marseille.

 

Secteurs émergents

  • Démarrage précoce de l’industrie pétrolifère.
  • Démarrage de l’automobile avec Turcat-Méry positionné en haut de gamme.
  • Industrie électrique.
  • Industrie de la soude stimulé par des techniques venues de Belgique.
  • Engrais chimiques.
  • Industrie du Soufre.
  • Mines de Bauxite et production d’alumine.

 

Leaders

  • Charles – Auguste Verminck.

 

19141945. Transformations en profondeur du Monde et de l’industrie


 

Grandes transformations industrielles dans le Monde

  • Accélération forte de la mondialisation.
  • Emergence de nouveaux marchés.
  • Arrivée à maturité marchés.
  • Déclin de certaines activités.

 

Dynamiques marseillaises

  • Des apparences disparates et hétéroclites
    1. Marseille empile des entreprises de plusieurs générations.
    2. Les industries occupent le territoire de Marseille de manière multipolaire.
  • Des lignes de force de l’activité industrielle.
    1. Un Port en modernisation continue et ouvert au Monde.
    2. Une richesse des produits et des processus productifs.
    3. L’industrie devient l’élément moteur de l’ensemble du tissu économique.
      1. 60 à 70% du trafic portuaire constitués par l’industrie qui est le principe fondateur du port.
      2. Modifications des approvisionnements notamment en matières premières.
      3. Modifications de débouchés de l’industrie.
      4. Majorité des productions de biens , principalement alimentaires,  à faible valeur ajoutée.
      5. 2 grands axes d’exportations :
        1. Marchés outre-mer dans l’Empire français.
        2. Hinterland ou marché intérieur.
      6. Principal levier de compétitivité : qualité des approvisionnements en matières premières et stabilité des coûts.
  • Secteurs majeurs.
    1. Minoterie.
      1. Longue tradition marseillaise du commerce céréalier.
      2. 1917. Perte de la Russie (Mer Noire), principal fournisseur.
      3. Nouveaux greniers à blé : Continent américain – Australie.
      4. Concurrence des fournisseurs qui transforment eux-mêmes leurs céréales.
    2. Oléagineux.
      1. Fleuron des industries traditionnelles qui perd ses atouts tout en résistant.
      2. Marseille perd la domination du négoce des oléagineux face à l’Angleterre, l’Allemagne et les Pays-Bas.
    3. Sucre.
      1. L’effondrement des récoltes betteravières du nord de la France profitent à Marseille.
    4. Industries mécaniques et métallurgiques qui décollent avant de manquer de souffle.
      1. Les 2 branches sont importantes : 25 000 emplois (18 000 pour la Chimie et 15 000 pour l’agro-alimentaire).
      2. Branches importantes de l’activité portuaire.
      3. Grands chantiers de constructions navales.
      4. Petits ateliers disséminés dans la ville.
      5. Fournisseurs des huileries, savonneries, minoteries…
      6. Projet de développements  d’industrie lourde : électro-chimie et électro-métallurgie, industrie de l’alumine et de l’aluminium…
        1. Ressources hydrauliques des Alpes.
        2. Bauxite du Var.
        3. Transformation du zinc d’Indochine.
        4. Traitement des graphites de Madagascar.
        5. Renaissance d’une sidérurgie provençale, après l’échec du 19e s.
        6. Débuts prometteurs de l’automobile sans suivi.
        7. Envol de la construction aéronautique et du transport aérien.
        8. Essor de la construction navale et du transport maritime.
          1. Chantiers. Ateliers. Moteurs Baudoin
        9. Chemin de fer (Coder).
    5. Industries chimiques en plein développement et rénovation.
      1. Chimie des engrais.
        1. Superphosphates, sulfates de cuivre et de soude
      2. Poudrerie de Saint-Chamas.
      3. Industrie du Soufre qui se concentre.
      4. Décollage de la raffinerie phocéenne.
        1. Les Pétroles s’implantent avec l’Anglo-Persian Oil Company (APOC), future BP.
        2. Création d’entrepôts dans un premier temps.
      5. Leadership de la stéarinerie avec la firme Fournier.
      6. Production de détergents issus de la savonnerie.
      7. Traitement des corps gras par catalyse et synthèse chimique.
    6. A noter le manque de production de biens manufacturés.
  • Changements structurels sur la période.
    1. Déplacement de l’appareil productif vers les zones vierges de l’Etang de Berre.
    2. Le commerce des pétroles devient dominant à la fin des années 30.
    3. La rénovation industrielle est insuffisante et pas assez en profondeur.
    4. Petites entreprises et capitalisme de proximité dominent aux lisières de l’artisanat.
    5. Inertie des banques et des organismes financiers qui sont surtout spécialisées dans la gestion des dépôts de leurs clients.
  • En synthèse, l’industrie de Marseille a du mal à décoller et son moteur s’enraye.

 

Leaders de l’industrie marseillaise

  • Georges Brenier. Londres, 11 octobre 1873 – Marseille 7 mars 1956. L’homme du Pétrole à Marseille.
  • Frédéric Fournier. Leader su savon et de la bougie.

 

19451969.  Fin du système industrialo-portuaire de Marseille


 

Destruction du système marseillais causée par la crise portuaire

  • 1945. Le port de Marseille devient un port colonial essentiellement tourné vers le Maghreb.
  • La crise est d’abord cachée par plusieurs facteurs.
    1. Les effets de Plan Marschall.
    2. Les guerres coloniales en Indochine et en Algérie.
    3. Le dédoublement du port avec un accroissement considérable du trafic des hydrocarbures.
      1. Gisements du Sahara algérien.
      2. Golfe Persique en gestation.
      3. Les hydrocarbures éclipsent les autres produits importés.
        1. Le pétrole remplace le système marseillais  de négoce et de rente.
  • Le Port de Marseille réussit alors à éclipser ses concurrents de Gênes et de Barcelone.
  • La prospérité est trompeuse.
    1. Ultra-spécialisée sur le Pétrole, Marseille perd la mesure des autres marchés d’échanges.
    2. Le capital marseillais passe sous la dépendance de logique étrangère.

 

Fin des années 1950, le système s’effondre

  • Le système économique marseillais  a développé un systèmes de petites et moyennes entreprises hostiles aux modernisations technologiques.
  • Les profits viennent d’une pression sur les salaires plutôt que sur la valeur ajoutée et la compétitivité.
  • Les investissements dans le domaine industriel sont limités afin de dégager des profits immédiats.
  • Les industriels marseillais ne comprennent pas l’évolution de la division internationale du travail.
  • La recherche des prix d’achats les plus bas et des petits bénéfices spéculatifs caractérisent les pratiques.
  • L’autofinancement et l’absence d’investissement en recherche, en innovation… bloquent le système.
  • Le Pacte colonial disparu, les réflexes de défense sont plus forts que ceux de l’adaptation.
  • Marseille est concurrencée par les anciennes colonies, par le Nord de la France et par des villes étrangères.
  • Les industries de corps gras et de l’agroalimentaire (raffineries de sucre, minoteries…) sont les plus affectées.
  • Les difficultés du Port, des corps gras et de l’agroalimentaire entraînent des pans entiers de l’économie.
    1. Chaudronnerie, emballage carton, imprimerie, manutention…
  • Le Bâtiment va occulter durablement ces problèmes structurels.
    1. L’afflux de population nécessite des nouvelles constructions.
      1. Exode rural.
      2. Rapatriés des colonies.
      3. Immigration nord-africaine qui fournit la main d’oeuvre.
    2. La fièvre de l’immobilier et de la construction ont des effets de levier qui cachent les faiblesses industrielles.
      1. Matériaux de construction.
      2. Construction mécanique.
      3. Engins de levage et de construction.
      4. Finances publiques….
  • Le développement de la périphérie de Marseille commence.
    1. Etang de Berre.
    2. Bassin d’Aix. Prémisses du développement.
    3. CEA à Cadarache.
    4. Aéronautique à Marignane, Istres

 

Leaders de Marseille

  • Edouard Rastoin.

 

19692000. Crises et Recomposition de l’industrie à Marseille


 

Recompositions sur fond de crise du capitalisme et de Marseille en plein bouleversement

  • Le Monde se fracture autour des années 1970.
    1. Crise des économies capitalistes tenant à la régulation dite fordiste.
      1. Augmentation de la productivité du travail par la modernisation technologique des entreprises.
    2. La crise pétrolière est la cause de cette rupture.
    3. Les industriels répondent à la crise par la délocalisation vers les pays à bas salaires.
    4. Les conséquences les plus visibles sont l’inflation et le chômage.
  • Les économies de l’ouest de l’Europe assistent à un autre changement majeur.
    1. Le désengagement des Etats.
    2. La montée des pouvoirs locaux, Régions et grandes villes notamment.
    3. Les Régions entrent en concurrence.
  • Ces deux fractures majeures emportent les derniers grands groupes  de l’industrie marseillaise traditionnelle.
  • Les secteurs de la grande industrie, notamment implantés autour de l’Etang de Berre et de la ZIP de Fos sont confrontés à une concurrence mondiale.
  • Les petites entreprises, nombreuses à Marseille, rencontrent des difficultés majeures.
    1. Manque de compétitivité.
    2. Absence des débouchés, effondrement de la sous-traitance.
  • La fin du millénaire voit des signes de relance apparaître.
    1. Les années 19801990 sont marquées par un processus de recomposition fondamental.
    2. Ce mouvement s’accompagne d’un renouveau social.
      1. Emergence de catégories socioprofessionnelles liées aux nouvelles activités.
      2. Gestion des Ressources Humaines.

 

Evolutions sectorielles

  • Changements de mains dans l’Agroalimentaire.
  • La Métallurgie Marseillaise et les Constructions Mécaniques tombent de haut.
    1. A la fin des années 1970, ces secteurs apparaissent comme prospères et modernes.
      1. La Réparation Navale est le fleuron de Marseille.
        1. 1976. Plus de 70% de la réparation navale française.
        2. Marseille profite de sa place de Port Pétrolier au détriment de Lisbonne, Gênes, Naples, Palerme, Caix, Le Pirée.
        3. Marseille a un personne très qualifié.
        4. Les outils, à l’image de la forme de radoub n°10 (accueil de navires jusqu’à 700 000 tones) sont les meilleurs.
        5. Les accords sociaux de pointe vont se retourner contre Marseille dans un contexte de concurrence internationale.
        6. 1978. Le groupe Terrin est démantelé…
        7. 1995. Le secteur emploie 1 500 salariés contre 10 000 20 ans avant.
      2. La motorisation (Baudouin) et la construction navale (La Seyne et La Ciotat) connaissent le même destin un peu différé.
        1. Jusqu’au milieu des années 1980, les Constructions Navales de La Ciotat connaissent une exceptionnelle progression.
        2. La concurrence de la Yougoslavie et de la Corée du Sud bouleverse les marchés.
      3. Le matériel ferroviaire – la construction et la réparation de wagons et de remorques porte-chars explosent.
        1. Titan – Coder, créée à Aubagne par les frères Coder en 1903 est mise en liquidation en 1974.
  • Coup d’arrêt de la Sidérurgie à Fos avant une relance.
  • Raffinage et Pétrochimie à la croisée des chemins.

⇒ La désindustrialisation entraîne la disparition de plus de la moitié des emplois industriels de Marseille.

  • Illusions d’un certain Tertiaire.
    1. Au moment ou les activités tertiaires de haut niveau vont fonder le développement des villes les plus dynamiques, Marseille tarde a faire sa mutation.
      1. Marseille place ses ambitions dans un tertiaire administratif et de fonctionnement (le plus souvent public) et dans les services à la personne, plus prometteurs.
  • Des Zones d’Activités seront finalement mises en place.
    1. ZAC de La Valentine – village industriel de la Valbarelle – ZAC de La Soude – Artizanord…
    2. Des PME se développent alors :
      1. Agro-alimentaire – Construction mécanique et électrique – Activités de commerce, de transite et de distribution.
    3. Des « friches » vont se multiplier : Saint-HenriLa BarasseL’EstaqueSaint-MarcelBelle-de-Mai.
  • 5 groupes de Marseille résistent à la crise et auront des destins différents.
    1. Terrin. Groupe de réparation navale.
    2. Unipol. Secteur des corps gras.
    3. Pernod-Ricard. Boissons.
    4. Cohen-Skalli. Agroalimentaire.
    5. Comex. Nouveau-venu (1961) de l’off-shore.

 

Mise en place de nouveaux mondes : nouveaux secteurs géographiques, nouveaux métiers, nouvelles entreprises

  • Des nouveaux territoires.
    1. Le modèle de Sophia-Antipolis, près de Nice, à Valbonne.
    2. Dichotomie Marseille intra muros / extérieur proche.
    3. Création de pôles : aéronautique à Marignane, IBM à Nice
    4. Rôle majeur de CEA de Cadarache avec ses filiales : Technicatome – C.I.S.I….
    5. Pays d’Aix.
      1. Zone de RoussetPeynier.
        1. 1961. Création par les Houillères de Provence.
        2. 1979. Eurotechnique, spécialisée dans la fabrication de circuits intégrés sur plaque de silicium.
        3. 1983. Reprise d’Eurotechnique par Thompson.
        4. Micropolish / Laporte – Testinnovation – IBS – ES2/Atmel …
      2. Parc de la Duranne.
      3. Z.I. des Milles. 1970.
      4. Europôle de l’Arbois.
    6. Zone des Paluds à Aubagne. 1969.
    7. Zone de Gémenos. 1987.
      1. Gemplus
    8. Zone de La Ciotat.
    9. Zone Industreielle de Vitrolles.
    10. Zone de Château-Gombert.
      1. 1975. Transfert de l’ESIM (Ecole d’Ingénieurs de Marseille).
      2. 1977. Décision de développer le territoire.
      3. 1980. Achats de terrains.
      4. 1986. Institut Méditerranéen de Technologie.
      5. Puissant potentiel universitaire Scientifique et Médical.
  • Des nouvelles secteurs et marchés.
    1. Profiter de l’informatique en plein développement.
      1. Microélectronique de la Vallée de l’Arc.
    2. Automatisme – Instrumentation – Robotisation.
      1. Bertin – Comex – Snef-Electric – Technofirst...
    3. Médical.
    4. Les cartes numériques symbolisent ce renouveau.
      1. Cartes téléphoniques.
      2. Cartes bancaires.
      3. Cartes de télévision à péage.
      4. Cartes de Santé.
      5. Sartes sans contact…
  • Des nouvelles entreprises et de nouvelles implantations
    1. La « grande entreprise » avec son mode de production hiérarchisé, son manque de flexibilité, ses corporatismes, ses procédures est mise en cause.
    2. Moins de structures familiales héréditaires.
    3. Profiter de la croissance démographique et de ses lieux d’implantation.
    4. Profiter des liens techniques et scientifiques avec des réseaux d’ingénieurs.
    5. Développer un tertiaire supérieur.
    6. Nouvelles entreprises.
      1. Cybernetix – ONET – Dapi Equipement – 
    7. Nouvelles implantations.
      1. Air Liquide (1988) – Applied material (1996)…
  • Un management très différent.
    1. Implantation proche des nouvelles voies de communication : aéroport – autoroutes – TGV…
    2. Développer des réseaux de recherche, de communication…
    3. Faire appel à des capitaux internationaux.
    4. Profiter des ressources de l’enseignement supérieur et des pôles universitaires d’excellence.
    5. Innover.

 

Leaders de Marseille

  • Henri-Germain Delauze.
  • Marc Lassus.
  • Paul Ricard.
  • Pierre Terrin.

 

2000 – Redéploiement sur des bases et des définitions nouvelles


 

Les profondes mutations technologiques exigent de nouvelles dimensions

  • Les frontières de l’industrie et du tertiaire sont moins nettes.
  • Emergence de la Nouvelle Economie.
  • Des facteurs de fond changent.
    1. Changement des formes de travail.
    2. Modification de la qualification des emplois.
    3. Transformation des échelles et de l’apologie du grand, du multiple et de la série…
      1. Remise en cause du modèle fordiste quantitatif.
  • Nouvelles localisations des emplois de l’industrie.
  • Le futur semble vouloir s’inscrire dans l’histoire longue de la ville.
  • Importance accrue des chercheurs et des laboratoires.
  • Moins d’importance accordée au Port.
    1. Dynamique spatiale autour de 5 grands pôles.
      1. Cuvette centrale de Marseille.
      2. Pays Aixois.
      3. Etang de Berre.
      4. FosMartigues. Territoire de la Grande Industrie.
      5. AubagneGémenos.
  • Le département des Bouches-du-Rhône, champion de la Provence et  assimilé à l’industrie, est devenu moins industrialisé que la moyenne française…
  • Le Port de Marseille a perdu son leadership en Méditerranée…
  • Chimie et Sidérurgie sont performants d’un environnement très concurrentiel.
  • Le secteur Aéronautique est majeur en Provence.
  • La Microélectronique a pris une forte dimension en Provence.
  • Informatique et Logiciels ont été des champions d’innovation.
  • L’Ingénierie Industrielle couvre des multiples activités : gestion de l’énergie, automatisation, instrumentation, contrôles, analyses qualité…
  • Les occupations de niches  se multiplient dans le Médical, les technologies de l’image…

 

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