Vieux-Port. Marseille © ivanmateev – Fotolia.com
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Fernand Pouillon Architecte en Provence
- Fernand Pouillon est l’un des plus grands architectes du 20e s., son rayonnement est international et ses œuvres architecturales et littéraires restent des références.
- Sa préface de Vitruve, auteur romain du premier traité d’architecture, donne la mesure de sa culture et des liens profonds qui le relient à la Méditerranée.
- à Cancon (Lot-et-Garonne).
Château et village classé de Belcastel en Aveyron © papinou – Fotolia.com
- Mort. 24 juillet 1986, au château de Belcastel (Aveyron).
- Architecte et urbaniste français.
Vie de Fernand Pouillon
- Jeunesse à Marseille.
- Ecole des Beaux-Arts.
- 1934. Aix-en-Provence. Construction d’un premier immeuble.
- Fernand Pouillon est âgé de 22 ans seulement.
- Il n’a pas de diplôme d’architecte, celui-ci n’étant alors pas obligatoire pour construire.
- Implication forte dans la commercialisation des appartements.
- Sa jeunesse et sa connaissance des nombreux aspects du métier contribuent à sa maturité professionnelle et à sa sensibilisation au « problème du logement ».
- 1942. Diplôme d’architecte.
- 1945. Fernand Pouillon construit des camps de prisonniers et des cités d’urgence.
- 1946. Installation à Paris.
- Inscription au Parti Communiste, Fernand Pouillon précise dans l’un de ses écrits que son adhésion n’a duré que 3 mois.
- L’Opération de La Tourette, à proximité du quartier du Panier, à Marseille, est déterminant.
- Un considérable travail de préparation avec les entrepreneurs et les ingénieurs permet à Fernand Pouillon de prendre une avance considérable et de proposer des techniques et des coûts compétitifs.
- Des procédés, comme celui de la pierre banchée, sont mis au point.
- 1949. Le chantier commence.
- La réputation de Fernand Pouillon lui donne accès à de très importants dossiers, notamment en Iran et en Algérie.
- La réussite de Fernand Pouillon suscite la jalousie de ses confrères notamment ceux du Conseil National de l’Ordre des Architectes.
- Un considérable travail de préparation avec les entrepreneurs et les ingénieurs permet à Fernand Pouillon de prendre une avance considérable et de proposer des techniques et des coûts compétitifs.
- Fernand Pouillon se distingue sur le plan technique :
- Utilisation des qualités de la pierre face au béton.
- Utilisation d’acier, de bois, de céramique, de verre….
- Ses choix de végétaux, la présence qu’il donne à l’eau (bassins et fontaines) en font un précurseur du développement durable.
- Ses choix en faveur e l’artisanat local, l’attention qu’il porte à la qualité de vie des habitants, son souci d’intégrer un bâtiment dans le paysage naturel le distinguent.
- L’incroyable projet d’Aix-en-Provence.
- 200 logements construits en 200 jours pour un budget de 200 million de francs.
- La pierre et la qualité de ses plans lui font remporter son pari.
- 1953. Fernand Pouillon signe 2 nouveaux exploits en Algérie.
- L’ensembles Diar-es-Saada, à Alger. 800 logements.
- L’ensemble Diar-el-Mahçoul, à Alger, 1 800 logements.
- 365 jours.
- Parfait respect du style architectural local.
- Milieu des années 1950. Installation à Paris.
- Fidèle à sa réputation de construire le moins cher possible des prestations les meilleurs possibles, Fernand Pouillon signe des grands ensembles parisiens : Pantin, Montrouge, Meudon-la-Forêt, le Point-du-Jour à Boulogne-Billancourt.
- Pour réussir à mener à bien ses challenges, Fernand Pouillon s’éloigne sensiblement du cadre des missions de l’architecte.
- Il combine les responsabilités d’architecte, de promoteur et d’entrepreneur avec un système complexe de prête-noms.
- Un système de SCI est bâti autour du CNL (Comptoir National du Logement) aux commandes duquel est placé l’ancien préfet Paul Haag.
- 1961. 5 mars. Fernand Pouillon et 4 de ses collaborateurs sont arrêtés et écroués suite à l’affaire du Point du Jour.
- Les difficultés de vente de la résidence Samson-le Point du Jour se conjuguent avec des malversations imputées aux partenaires de l’architecte au CNL (Comptoir National du Logement).
- Les 5 hommes sont accusés de faux bilan, de détournement de fonds et d’abus sociaux.
- Fernand Pouillon souffre en prison d’une ambiase contractée en Iran.
- 1962. Septembre. Fernand Pouillon s’évade de la clinique où il est soigné pour son ambiase.
- L’architecte profite du réseau Jeanson grâce à des sympathies avec le FLN lors de la guerre d’Algérie.
- Sa cavale le conduit en Suisse et en Italie.
- 1963. Fernand Pouillon comparaît devant la Justice en civière.
- L’architecte est condamné à 4 ans de prison.
- 1964. Fernand Pouillon est libéré de prison pour raison de santé.
- Fernand Pouillon est radié à vie de l’Ordre des Architectes.
- 1966 – 1984. L’architecte poursuit sa carrière en Algérie où il signe des projets touristiques, des équipements publics et universitaires.
- 1971. Juin. Le Président de la République Georges Pompidou amnistie Fernand Pouillon.
- 1978. L’Ordre des Architectes Français réintègre Fernand Pouillon.
- 1984. Fernand Pouillon regagne la France.
- 1985. Fernand Pouillon est élevé au rang d’Officier de la Légion d’Honneur par le Président de la République François Mitterand.
- 1986. 24 juillet. Mort de l’architecte dans le Château de Belcastel, dans l’Aveyron.
Œuvres architecturales de Fernand Pouillon
- Cliquer sur les liens (en bleu).
- 1935. Aix-en-Provence. Immeuble Palais Albert Ier. 4, avenue des Belges.
- en collaboration avec Henri Enjouvin.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1935–1936. Aix-en-Provence. Immeuble Palais Victor Hugo. 23, 23 bis, avenue Victor Hugo.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1939–1941. Le Thor (Vaucluse). Coopérative viticole.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1947. Marseille. Bâtiment de la Direction du Contrôle Sanitaire aux frontières.
- En collaboration avec René Egger.
- Label Patrimoine du xxe siècle.
- 1947–1953. Marseille. Reconstruction du Vieux-Port de Marseille et Immeuble de logement.
- En collaboration avec André Lecomte, André Devin et Auguste Perret, son maître dont il reprend l’agence d’architecture après sa mort.
- 1948–1953. Marseille. Ensemble de logements La Tourette.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- Ilôt moderne couronnant le site reconstruit du quartier du Vieux-Port.
- Le problème posé est de concevoir un morceau de tissu urbain banal occupant une position stratégique :
- Reconstruction de l’après-guerre dévasté.
- Création d’une nouvelle Skyline de Marseille faisant le lien entre la vieille ville (Le Panier), le clocher des Accoules et le Fort Saint-Jean.
- Offrir un écran contre le Mistral.
- Les solutions apportées combinent plusieurs éléments :
- Barres et Tour.
- Utilisation de trames rationalisant la construction et le rendu.
- Dispositif de loggia.
- Pierre utilisée en placage sur la 1ère tranche et en blocs pleins sur la seconde.
- Claustras en céramique.
- Moucharabiehs en bois.
- Sculptures de Jean Amado de style moderne archaïque.
- Bourrelets de pierre marquant les niveaux.
- 1949–1952. Marseille. Quartier de Saint-Menet. Usine Nestlé. Avenue de la Gare Saint-Menet – La Millière.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1950–1954. Aix-en-Provence. Bibliothèque de la Faculté de Droit.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1950. Aix-en-Provence. Gymnase du CREPS.
- En collaboration avec Jean Prouvé.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1950–1953. Marseille. Building Canebière. 73 La Canebière.
- L’agence de Fernand Pouillon a eu son siège dans cet immeuble.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1950–1953. La Seyne-sur-Mer (83). Hameau des Sablettes, station balnéaire.
- 1950–1958. Marseille. Bibliothèque Saint-Charles.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1951–1953. Aix-en-Provence. Immeuble Les « 200 logements ». Avenue Jean Moulin.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1952-1953. Marseille. Ecole primaire publique Abbé de l’Epée. 12-18 square Sidi Brahim.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1952–1953. Marseille. Ecole élémentaire Saint-André-Condorcet.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1952–1954. Marseille. Lycée Colbert. Rue Capitaine Dessemond.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1953–1954. Alger. Cité Diar es-Saâda : 730 logements et école.
- 1953–1954 . Alger. Ensemble de logements Diar el Mahçoul : 900 logements avec église et mosquée.
- 1954–1957. Alger. Ensemble Climat de France. 5 000 logements,
- 1954–1964. Iran. Gares ferroviaires de Tabriz et Machad.
- En collaboration avec Heydar Ghiai (Iran),
- 1956. Bastia (Corse). Plan d’aménagement et immeubles du Vieux-port.
- 1957– 1963. Pantin (Paris). Résidence Victor Hugo, 262 logements.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1955– 1958. Montrouge (Paris). Résidence du Stade Buffalo. 466 logements.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1957. Meudon-la-Forêt (banlieue de Paris). Résidence du Parc. 2635 logements.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1959– 1963. Boulogne-Billancourt (Paris). Ensemble du Point-du-Jour. 2260 logements.
- Label Patrimoine du 20e siècle.
- 1961. Marignane (13). Aérogare de l’Aéroport de Marseille Provence.
- 1967. Proximité d’Alger. Complexe de Zeralda comprenant hôtels et bungalows (4 000 lits) , centre équestre, piscine olympique.
- 1968. Proximité d’Alger. Complexe de Sidi-Fredj. Port, hôtels (4 000 lits), restaurants, théâtre, quartier d’habitations.
- 1969. Annaba (Algérie). Hôtel Plaza (500 lits).
- 1968. Tipaza (Algérie). Complexes touristiques CET : Tipaza-Club, Tipaza la Corne d’Or, Tipaza Matarès.
- 1970. Ghardaïa (Algérie). Hôtel M’Zab (ex-Rostémides).
- 1972. Timimoun (Algérie). Hôtel Gourara.
- 1981– 1982. Alger. Hôtel Saint-Georges.
- 1968– 1969. Ozoir-la-Ferrière. Quartier de la Brèche-aux-Loups. 400 maisons individuelles.
- 1975 – 1982. Aveyron. Château de Belcastel. Restauration.
- 1985. Paris. 19e arrondissement. Conservatoire Municipal de Musique Jacques Ibert. Rue Armand-Carrel.
- 1985. Paris. Logements sociaux. 180 avenue Jean Jaurès.
Monastère St-Joseph à Cotignac (83) conçu par l’architecte François Pouillon.
- 1985. Cotignac (83). Monastère St-Joseph.
- Les Sœurs Bénédictines quittent l’Algérie et s’installent à Cotignac (83).
- Fernand Pouillon que les Sœurs ont connu à Médéa, en Algérie, devient leur architecte.
- Le Monastère est construit sur le site du Besillon réputé pour l’apparition de saint Joseph, le 7 Juin 1660.
Œuvres littéraires de Fernand Pouillon
- Ecrivain, Fernand Pouillon signe de remarquables ouvrages notamment sur des hauts lieux de la Provence : Le Tholonet, Silvacane, Sénanque, Aix-en-Provence, les Baux-de-Provence et Cotignac
- 1953. Ordonnances. Ré-édité sous le nom Aix-en-Provence aux Editions Jardin de Flore.
- Monographie d’Aix-en-Provence.
- 78 dessins par l’atelier de Fernand Pouillon et des lithographies originales de Léo Marchutz et André Masson.
- 1964. Les Pierres sauvages. Editions du Seuil.
- Roman historique rédigé en prison.
- Le thème central porte sur l’histoire de l’abbaye du Thoronet.
- 1965. Prix des Deux-Magots en 1965.
- 2012. Réédition. Editions du Seuil. Collection Points.
- 1967. Maître d’œuvre, naissance d’une abbaye. Editions de Nobele.
- Relevés des trois abbayes Sénanque, Silvacane, Le Thoronet.
- 1968. Mémoires d’un architecte. Editions du Seuil.
- 1971. La préface du Vitruve par Auguste Choisy. Editions de Nobele.
- 1994. Réédition, Auguste Choisy, Editions Altamira. Suivi de : Michel Raynaud, Mémoire des architectes.
- 1974. Baux de Provence. Editions de Nobele.
- Monographie et relevés.
- 1977. Abbaye de Cotignac. Editions du Jardin de Flore.
- 1988. Indiscutablement les architectes se sont laissés manœuvrer… mais ils étaient contents. Editions Connivences.
- Entretiens avec Félix Dubor et Michel Raynaud.
- 2011. Mon Ambition (entretiens réunis). Editions du Linteau.
Livres liés à Fernand Pouillon
Librairie Maison d’Edition Imbernon Marseille
2001. Fernand Pouillon architecte méditerranéen 1912-1986. Jean-Lucien Bonillo Librairie Imbernon.
- Pour en savoir plus. www.fernandpouillon.com
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