Drone MALE Harfang : histoire et performances


Harfang © Calips – Wikipedia Creative Commons

 

Accueil Provence 7

Drone MALE Harfang


 

  • Male Harfang.
    1. Nom de service dans l’Armée de l’Air. Système Intérimaire de Drone MALE ou SIDIM.
    2. Harfang est le nom d’un hibou des neiges.
    3. Aussi nommé Eagle One.
  • MALE est le sigle de Moyenne Altitude Longue Endurance.
  • Réalisation de la filiale Cassidian d’EADS et d‘IAI.

 

Histoire du drone MALE Harfang


 

  • 1995. L’Armée de l’Air achète des drones américains RQ-5 Hunter afin d’acquérir des savoir-faire dans l’emploi des drones militaires.
    1. Le Hunter est un drone de reconnaissance tactique servant à l’observation du champ de bataille, à l’acquisition de cibles, à la transmission d’images en temps réel, au réglage d’artillerie et au contrôle des dégâts.
      1. Apparence est classique : train d’atterrissage tricycle fixe, empennage bipoutre), mais il est équipé de 2 moteur placés en configuration push-pull.
      2. Le drone est contrôlé à partir d’une station GCS-3000 pouvant opérer 2 Hunter simultanément.
      3. IAI a également développé le CGCS plus compact, pouvant être installé dans un avion ou sur un petit bateau.
      4. Le Harfang est dérivé du IAI Heron israélien conçu au début des années 1990 et présenté au Bourget en 1999.
  • Début des années 2000. Sagem et General Atomics proposent d’adapter à la France le drone MQ-1 Predator afin de créer le Horus.
  • Des retards empêchent la livraison d’appareils prévue pour l’été 2003.
    1. Un problème majeur concernant le système de transmission par satellite est au cœur d’un différent.
    2. Le Ministère de la Défense dépense finalement 440 million d’euros au lieu des 100 millions prévis initialement.
    3. Le remplacement des Hunter ne se fait pas dans les délais.
    4. La commande de l’Armée de l’Air porte sur un système composé de 3 appareils aériens dotés de nombreux capteurs et d’une autonomie de plus de 20 h, et de 2 stations de contrôle au sol.
    5. La liaison satellitaire doit permettre de contrôler l’appareil à grande distance.
  • 2006. 2 septembre. 1er vol sur la base d‘Istres-Le-Tubé.
    1. L’appareil est ensuite transféré au CEAM sur la base aérienne 118 Mont-de-Marsan.
  • 2008. Juin. Mise en service au sein de l’escadron d’expérimentation de drones 1/330 « Adour » à Mont-de-Marsan (Landes).
    1. L’unité dépend alors du Centre d’Expériences Aériennes militaires (CEAM) .
  • à la surveillance lors de la visite du pape Benoît XVI à Lourdes.
  • 2009. Février.  Un contingent de l’Armée de l’Air des forces françaises en Afghanistan déploie 3 appareil en Afghanistan, à Begrâm, au nord de Kaboul.
    1. L’un des appareils doit être rapatrié en France à la suite d’un problème de comportement en vol ayant pu endommager la structure.
  • L’Escadron d’expérimentation drones EED 1/330 Adour comprenant 56 personnes est affecté  à la Base Aérienne 709 Cognac-Châteaubernard.
  • pour la surveillance du Sommet du G8 2011.
    1. 62 heures de vol ont été réalisées depuis la Base Aérienne 105 d’Evreux.
  • 2011. A partir du 24 août. Un appareil est utilisé au-dessus de la Lybie lors de l’Opération Harmattan, depuis la Base Aérienne de Sigonella.
    1. Le Harfang réalise 243 heures de vol en 19 sorties.
  •  Les 2 Harfang présents en Afghanistan sont rapatriés en France.
    1. Les appareils ont effectué plus de 4 250 heures de vol au cours de 511 missions.
  • 2013. 2  drones Harfang sont employés dans le cadre de l’Opération Serval au Mali.
    1. 25-26 janvier. Record de vol de 26 h 10 min.
    2. Nuit du 5-6 juin. Le drone effectue son 100e vol, totalisant alors 1 600 heures de vol.
  • 2016.  8, 9 et n drone Harfang surveille la Fête des Lumières à Lyon, dans un contexte sécuritaire tendu, un an après les attentats terroristes de Paris.
  • 2018. 8 janvier. Retrait des 4 appareil après 15 440 heures de vol.
    1. Les Harfang seront remplacés par des Reaper.
  • 2021. 6 avril. Un drone Harfang est utilisé par le Maroc pour l’élimination du chef de la Gendarmerie du Front Polisario.

 

Données Techniques et Performances du Harfang


 

© Illustration AB13 d’après dessin réalisé par Rama Wikipedia Creative Commons.

 

  • Constructeur. EADS / IAI.
  • Moteurs. Rotax 914 F. Moteur à combustion interne turbocompressé.
  • Puissance. 115 ch.
  • Nombre de pales.
    1. Rotor Principal. 5
    2. Rotor Anticouple. 4.
  • Longueur. 9,30 m.
  • Envergure. 19,60 m.
  • Masse à vide. 657 kg.
  • Carburant. 250 kg.
  • Vitesse maximale. 207 km/h.
  • Plafond. 7 620 m.
  • Rayon d’action. 1000 km.

 

Fonctionnement du système Harfang


 

Le drone

  • Fuselage.
  • Moteur Rolax à hélice propulsive situé à l’arrière.
  • Voilure en position haute équipée de volets.
  • Système de dégivrage.
  • Empennage bipoutre prenant appui sur la voilure principale.
  • Boule tri-senseurs (IAI) gyrostabilisée montée sous l’avant du fuselage.
    1. Capteur électro-optique.
    2. Capteur infrarouge.
    3. Désignateur laser.
  • Radar à synthèse d’ouverture (Elta) et à suppression d’échos fixes (SAR/MTI) à très haute résolution.
    1. Antenne montée dans un radôme ventral positionné au centre du fuselage.
    2. Le radar permet de relever une image électronique du terrain.
    3. Le radar permet d’observer des véhicules en mouvement au sol.
    4. Les saisies  se font dans n’importe quelles conditions météorologiques.
  • Centrale de navigation Sagem recalée par GPS.
  • GPS différentiel permettant des décollages et des atterrissages automatiques (ATOL : Automatic Take Off Landing).
  • En cas de perte de liaison de commande et de contrôle, l’appareil est programmé pour suivre une trajectoire lui permettant de revenir à son point de départ sans abandonner la possibilité de rétablir la transmission.
  • Antenne montée au-dessus  du fuselage pour une liaison directe d’une portée de 150 à 200 km.
  • Liaison à haut débit (Satcom) avec un satellite géostationnaire à partir d’un sâtdôme placé à l’avant du drone..
  • Relais de communication VHF/UHF (Rohde é Schwarz) permettant de transmettre des informations à un centre de commandement des troupes au sol et de s’intégrer dans le trafic aérien militaire.
  • IFF et enregistreur de vol.

 

L’ensemble de commandes et contrôles au sol

  • 4 modules projetables sur un théâtre extérieur.
    1. M1. Préparation des missions dérivé du module appliqué au Mirage F1CR, dédié à la Reconnaissance aérienne.
    2. M2. Station de commande et de contrôle, principalement utilisée lors des phases de décollage et d’atterrissage.
    3. M3. Réception, par satellite, en temps réels des informations des capteurs de bord du drone.
    4. M4. Interprétation et diffusion des informations reçues du drone.

 

Les limites du système

  • Absence de capteurs électromagnétiques.
  • Faible capacité à évoluer en raison des limites de sa génération électrique et de sa capacité d’emport.
  • Vitesse insuffisante.
  • Limites dans des conditions météorologiques perturbées, dans des conditions très humides ou givrantes.
  • L’engin ne possède pas d’armement.

 

Articles liés au drone Harfang


 

  • Cliquer sur une image-lien pour afficher l’article correspondant.

 

           

Translate »