Les locomotives électriques françaises de l’après-guerre sont les meilleurs du Monde © Orlana Oviedo – Pixabay.com
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Histoire des Locomotives en France et en Provence
- Le chemin de fer a longtemps été l’invention moderne qui avait le plus transformé la vie des hommes.
- La France est un pays majeur dans l’histoire des locomotives et des automotrices.
- A la question « de quoi la France peut-elle le plus s’honorer au 20e s. ? » le chemin de fer, les BB, les CC et le TGV sont une réponse incontestable.
- Produits de haute technologie, produits exportés avec de la marge financière significatives, produits de développement et d’unité nationale.
- La Provence a toujours été à la pointe technologique, économique et humaine de ces évolutions par ses réseaux et leurs effets.
- La Provence a été un fer de lance majeur en France.
- Les locomotives n’ont pas tiré que des trains, elles ont développé l’industrie, le commerce, l’agriculture et surtout le tourisme et l’ensemble des activités (sport, culture…) de la Provence.
- Les locomotives françaises ont été des « tisseurs de liens remarquables » et des incroyables facteurs de « Valeur Ajoutée » économique, humaine, culturelle…
Les premières locomotives : les pionniers en France
- Les pionniers sont anglais.
- 1804. 13 février. Pour la première fois au monde, une locomotive à vapeur roule sur des rails.
- Richard Trevithick, mort dans l’indigence, en est l’inventeur.
- 1812. Premier chemin de fer fonctionnant de façon permanente près de Leeds.
- 1825. Le train de George Stephenson circule de Stockton à Darlington : 600 personnes dont un orchestre.
- 1835. La vitesse de 100 km/h est atteinte.
- 1804. 13 février. Pour la première fois au monde, une locomotive à vapeur roule sur des rails.
- 1837 – 1875. Les premiers développements des Chemins de fer en France.
- 1830. Le premier chemin de fer de Marc Seguin circule entre Saint-Etienne et Lyon.
- 1837. Création de la ligne Paris-Saint-Germain.
- 7 Compagnies de Chemins de fer du Nord au Sud de la France.
1875–1947. Locomotives à vapeur des Grandes lignes
1875-1920. Apogée du réseau français. Age d’or des compagnies de chemin de fer
-
- La France se couvre de gares.
- Les premiers trains électriques.
- L’obsession de ne plus dépendre du charbon.
Locomotive historique © Claudio Colombo – Fotolia.com
Locomotive 4B9 et son tender © Verlinden
- 1893. Locomotive à vapeur construite au Creusot et affectée à Carnoules de 1918 à 1930.
- De type 040, Eight Wheel switcher (4 essieux moteurs) de série B, avec pour numéro de série 4 B 9 ex PLM.
- 1979. D’abord localisée sur la RD 98 (ancienne RN 98) à l’entrée ouest du village.
- 2011. 26 juillet. La locomotive a été transférée de l’autre côté de son emplacement d’origine pour accueillir son tender.
Pacific 231 « Chapelon » 1934 © Gründ
- 1909. Production des premières Pacific.
- 1934. Sortie de la « Chaperon« .
- 1935. Vitesse de 170 km/h atteinte avec une rame de 400 tonnes.
- 1967. Fin de la carrière de cette prestigieuse machine.
- Longueur. 13,71 m. Poids 102,5 tonnes. Puissance 3 700 chevaux. Vitesse maximale 140 km/h.
- Locomotives prestigieuses de la Compagnie du Nord modernisées par l’ingénieur André Chapelon.
- Associée aux célèbres trains Flèche d’Or.
1920–1937. Des Années Folles à la naissance de la SNCF et à la 2ème Guerre Mondiale
- Les Années Folles de l’Après-Guerre.
- Les Congés Payés.
- Mise en place de techniques ferroviaires modernes.
- Traction électrique par caténaires.
- Automotrices.
- Voitures métallisées.
- Signalisation automatique lumineuse…
- Création de la SNCF.
1939–1947. Guerre, destructions, reconstruction, importation de matériel américain….
Locomotive 141 R 1945 © Gründ
- Locomotive 141 R surnommée « Belle Américaine« .
- Largeur. 14,64 m. Poids 116 tonnes. Vitesse maximale 105 km/h.
- Réputées fiables et robustes sur le continent nord-américain où 1323 unités sont produites.
- Machines commandées par la SNCF aux Etats-Unis afin de compenser les pertes de la Seconde Guerre Mondiale.
- Locomotive à vapeur de référence.
- 1 essieu porteur.
- 4 essieux moteurs.
- 1 essieu porteur.
- Surnommée Mikado.
- 1897. Le constructeur américain avait acheminé la commande des chemins de fer japonais.
- Il avait baptisé sa première locomotive Mikado en l’honneur de l’empereur du Japon.
- 1945–1974. Utilisation sur l’ensemble du réseau français dans le cadre du Plan Marschall.
- Machine à charbon transformée pour être alimentée en fuel.
1948–1974. Trente Glorieuses ferroviaires. Locomotives et Autorails Diesel et Electriques
- SNCF. Le réseau après les grandes fusions.
- 1949–1966. Modernisation des outils de transport et des techniques de gestion et d’exploitation.
- 1949–1952. Electrification de l’artère PLM.
- 1949. Laroche-Migennes – Dijon.
- 1950. Paris – Laroche-Migennes.
- 1952. Dijon-Lyon Guillotière.
- 1954. Lyon Guillotière – Chasse-sur-Rhône.
- 1958. Chasse-sur-Rhône – Loriol.
- 1959. Loriol- Avignon.
- 1960. Avignon–Tarascon.
- 1961. Tarascon – Miramas-Triage.
- 1962. Miramas– Marseille-St-Charles.
- Equipement en matériel français.
- Développement des autorails.
- Trains légers à 2 ou 3 voitures dont l’une est automotrice.
- Montés sur des roues à pneumatiques, les autorails se sont appelés Michelines.
- Leur traction est généralement Diesel-Electrique.
- La concurrence de l’automobile et de l’avion met la pression sur la vitesse et le facteur temps.
- 1974. Apogée du trafic marchandises.
Autorail A 80 D Billard 1937 © Gründ
- Autorail à voie métrique.
- Longueurs 11,36 m (type large) – 12,57 m (type étroit).
- Poids. 8 tonnes (large) – 9 tonnes (étroit).
- Puissance. 80 chevaux.
- Vitesse maximale. 75 km/h.
- Autorail léger adapté aux nombreuses lignes à faible trafic voyageurs.
Autorail X 3800 1950 © Gründ
- 1950. Livraison.
- Autorail diesel à bogies appelé à tort Micheline
- 300 chevaux. 232 kW. Poids 31,5 tonnes. Vitesse maximale 120 km/h.
- 251 exemplaires livrés à la SNCF par 3 constructeurs différents dont la Régie Renault.
- Lignes Omnibus de la SNCF.
- Dessin par Paul Arzens avec sa cabine de conduite placée sur le côté et sur le haut de l’autorail.
- Certains y voient l’influence de Picasso avec ses visages dont les yeux et le nez sont décalés.
- Les places frontales étaient recherchées pour la vision panoramique.
- 1988. Fin de l’exploitation.
- Nombreux autorails sauvés de la ferraille pour des amateurs et des tournages.
Série 2D2 91000 1950 © Gründ
- Courant de traction. 1 500 v.
- Longueur 18,08 m. 4 moteurs.
- Poids 144 tonnes. Puissance 3 690 kW.
- Vitesse maximale. 140 km/h.
- 1950. La machine répond aux besoins urgents de la SNCF notamment sur Paris-Lyon.
- 1987. Avril. Dernière livraison.
CC 7100 1952 © Gründ
- Machines de vitesse destinées prioritairement à l’axe Paris-Lyon.
- 1949. Les prototypes CC 7001 et 7002 apparaissent.
- 1955. 21 février. La CC 7121 bat le record du Monde de vitesse sur rail : 243 km/h.
- 1955. 28 mars. La CC 7107 d‘Alsthom pulvérise le record à 331 km/h.
- Puissance 5080 CV.
- Les machines finissent leur carrière au service du fret.
- Les dernières machines permettent la CC 7100 de dépasser les 50 années de service…
RGP Monomoteur 1955 © Gründ
- Automoteur à 2 éléments.
- Longueur motrice et remorque-pilote. 52,16 m. Poids. 81,5 t. Puissance. 825 chevaux.
- Vitesse maximale. 140 km/h.
- Rapide et confortable.
- RGP signifie Rames à Grands Parcours.
- Le couplage entre RGP est possible.
- Concurrencées par le rames VT 601 sur le TEE, les RGP sont redéployés en service intérieur français.
- 1987. Certaines sont affectées au TER.
- Début des années 2000. Fin de l’activité.
BB 16500 1958 © Gründ
- Locomotives électriques.
- Longueur 15,20 m. Poids 84 tonnes. Puissance 3 600 ch.
- 1955. 29 mars. La BB 9004 du Creusot explose le record du Monde de vitesse sur rail : 331 km/h.
- Puissance 4800 CV.
- 1958. Les premières machines sortent d’usine en série. Leur cahier des charges était très précis :
- Remorquer des trains de marchandises à 100 km/h.
- Remorquer des trains de voyageurs à 140 km/h.
- Un dispositif spécifique dit « biréduction » permet à chaque locomotive de répondre à la demande.
- 1964. la dernière des 294 machines est livrée.
- 2010. Les machines sont retirées du service.
X 4300/4500 « Caravelles » 1963 © Gründ
- 1963. X 4300/4500 « Caravelles » – EDA (Eléments Automoteurs Doubles).
- Automoteur motrice et remorque-pilote non motorisée.
- Longueur de chaque élément : 21,24 m + 21,24 m.
- Puissance. 320 – 440 kW.
- Vitesse Maximale. 120 km/h (140 km/h pour 2 sous-séries).
- Evolution en TER.
CC 40100 1964 © Gründ
- 1964. Premier lot de 5 unités.
- Type CoCo. Quadricourant.
- Longueur. 22,03 m.
- Poids. 106 t. 108 t en Belgique.
- Puissance. 4 480 kW.
- Vitesse maximale. 240 km/h. 160 km/h en service normal.
- Adapté aux trains internationaux de type TEE (Trans Europe Express).
- Carrière ponctuée de nombreux incidents.
- Leur poids est réputé agresser les voies.
- Nombreuses pannes nécessitant un couplage avec des locomotives bicourant belges.
1967–1981. Ere de la Vitesse généralisée et de la reconquête commerciale sur l’avion et la route
CC 6500 1969 © Gründ
- Locomotives électriques. qui arrivent sur un marché où la concurrence de l’avion est très forte.
- Longueur 20,19 m. Poids d’une rame 118 tonnes. Puissance 8000 kW
- Championnes du 200 km/h en France.
- Design soigné.
- Ces locomotives marquent l’histoire du rail en France.
- Mise en ligne sur les axes majeurs :
- Lyon et Marseille (Mistral).
- Bordeaux (Etendard).
- Toulouse (Capitole).
- En seconde carrière, les machines sont affectées au fret.
- D’autres sont affectées au TER.
- Ces machines sont exploitées jusqu’à leur épuisement total.
Turbotrain RTG 1972 © Gründ
- Rame automotrice à 5 éléments. 2 motrices encadrent 3 remorques.
- Longueur motrice. 25,23 m.
- Poids motrice. 54 tonnes.
- Puissance. 8 000 kW.
- Vitesse maximale. 160 km/h.
- L’industrie aéronautique propose à la SNCF l’utilisation de turbines à gaz qui augmentent la puissance sans alourdir la machine.
- Les problèmes viennent de la consommation élevée d’énergie et des questions de maintenance en général.
- Des rames ont été engagées sur des TER.
1975–1985. Modernité, performances et commercial : le temps du train Corail, débuts du TGV
Automotrice Z2 1982 © Gründ
- L’arrivée massive des TGV pose un problème au niveau des correspondances.
- L’appellation Z2 correspond au fait que le matériel a 2 caisses, l’une motrice, l’autre de voiture-pilote.
- 5 sous-séries sont développées :
- Z 7 300. Trains omnibus monocourant.
- Z 7 500. Version Express monocourant.
- 7 9 600 pour train express. bicourant.
- Z 9 500 pour trains omnibus bicourant..
- Z 11 500 version monocourant 25 kV.
- Excellent matériel constituant la base des TER.
- Nombreuses livrées.
1986-2021. Trains d’aujourd’hui : TGV et TER
ATER 1999 © Gründ
- Monocaisse conçue en Alsace.
- Longueur. 28,90 m. Places assises. 81.
- Poids. 48 tonnes.
- Puissance. 2 moteurs de 257 kW.
- Vitesse maximale. 140 km/h.
- Appareil nerveux et confortable.
- Plancher bas. Climatisation.
- Vitesse maximale de 140 km/h.
- Attelage automatique permettant de réunir 3 éléments.
- Production en rance et en Allemagne.
TER © vp-83 / Erick Westerndarp – Pixabay.com
La grande ère TGV
© Verlinden
- 1982–1996. La Révolution TGV. Grande Vitesse. Réseaux étendus.
TGV « Sud-Est » 1978 © Gründ
- Première génération de TGV.
- 1978 – 1985. Mise en service.
- 1981. Ligne du Sud-Est de Paris vers Lyon et au-delà.
- 1981. 26 février. Record de vitesse à 380,4 km/h.
- 1996 – 2001. Matériel rénové.
- Livrée semblable à celle du TGV Atlantique.
- Rame avec 2 motrices encadrant 8 remoques.
- Longueurs. 200,190 m.
- Poids. 385 tonnes (bicourant, majorité des rames : 109)) – 390 tonnes (tricourant, 9 rames vers la Suisse).
- Puissance. 3 100 kW sous 1,5 kV.
- Vitesse maximale. 270 – 300 km/h.
- 6 unités uniquement aménagées en 1ère Classe.
TGV « Atlantique » 1988 © Gründ.
- Rame constituée de 2 motrices encadrant 10 remorques.
- Longueur. 237,590 m.
- Poids. 444 tonnes.
- Puissance. 8 800 kW sous 25 kV.
- Livrée en Gris-Bleu et design signés Roger Tallon.
- Profilage des motrices optimisé.
- 1990. 18 mai. Record de vitesse : 515,3 km/h.
TGV « Réseau France » 1992 © Gründ.
- 1992. Mise en circulation du TGV Nord.
- Matériel fortement dérivé des rames du TGV Atlantique.
- Composition réduite à 8 remorques au lieu de 10.
- L’appellation « Réseau » signifie l’aptitude à rouler à grande vitesse sur diverses lignes.
- Vitesse maximale de service. 320 km/h.
- Livrée standard gris argent et bleu avec quelques rames d’exception.
- Rames bicourant et tricourant.
- Longueur. 200,190 m.
- Poids total. 383 tonnes.
- Puissance. 3 680 kW (bicourant).
Eurostar 1994 © Gründ
- Liaisons ferrées entre 3 capitales : Paris, Londres, Bruxelles.
- Le tunnel sous la Manche a permis ces jonctions rapides et concurrentielles par rapport à l’avion.
- Rame à 2 motrices encadrant 18 remorques dont 2 bars.
- Les rames sont de gabarit plus réduit que celui des autres matériels français à grande vitesse afin de s’adapter à la Grande-Bretagne.
- Longueur totale. 393,72 m.
- Puissance. 12 200 kW sous 25 kV.
- Vitesse maximale de service. 300 km/h.
TGV « Duplex » 1995 © Gründ – © Pixabay.com
- 3ème génération de TGV de la SNCF.
- 2 niveaux. Capacité de transport supérieure de 45% à une rame classique de type Réseau.
- Des études très poussées ont permis de respecter le poids de 17 tonnes à l’essieu, nécessaire pour la circulation sur le réseau.
- Rame de 2 motrices encadrant 8 remorques.
- Longueur. 200,190 m. Poids 390 tonnes. Puissance 8 800 kW.
- Vitesse maximale de service 320 km/h.
- Le Duplex répond à une forte demande sur les axes chargés notamment vers le Sud-Est, la Provence et la Côte d’Azur.
- 2001. L’ouverture de la ligne LGV rend ce matériel nécessaire.
- 2007. Des rames hybrides composées de motrices type Réseau et de voitures Duplex sont mis en service.
- Une nouvelle variante Dayse (Duplex Asynchrone Ermts) entre en service afin de rouler vers Figueras, en Espagne ou sur la branche LGV Rhin-Rhône (2011).
TGV accouplés © Pixabay.com – Passage dans l‘Estérel © Monika P – Pixabay.com
« Thalys » PBKA Europe 1996 © Gründ.
- 4 réseaux européens pour une desserte rapide de l’Europe du Nord.
- 1996. 2 juin. Début des rotations qui gagnent du trafic passager sur l’avion.
- Livrée rouge foncé et gris argent.
- Liaisons : Paris-Nord-Bruxelles – Amsterdam.
- A noter que des TGV Réseau, en tricourant, circulent sur les réseaux français, belge et néerlandais.
- 1997. Décembre. Rames quadricourant vers Cologne.
- Des parcours saisonniers sont développés en hiver et en été.
TGV « POS » France 2006 © Gründ
- TGV Est européen du type POS (Paris-Ostfrankreich-Süddeutscland).
- 2007. Juin. Ouverture du premier tronçon jusqu’à Baudrecourt, en Lorraine.
- Premiers matériels aptes à circuler à 320 km/h en service commercial.
- Rame de 2 motrices encadrant 8 remorques.
- Longueur 200,190 m. Poids total 383 tonnes. Puissance 9 28O kW sous 25 kV.
- Design Christian Lacroix.
- Motrices identiques à celles des TGV Duplex. en tricourant avec une signalisation spécifique pour les 3 pays.
- Traffic vers Stuttgart, Munich, Francfort, Bâle, Zurich.
- 2007. 3 avril. Record de vitesse sur rail 574,8 km/h.
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1997–2020. Mutations de la SNCF
2021. Quelles voies du futur ?
- Que sera l’après TGV ?
- Quelles solutions pour le TER de plus en plus fatigué.
- Que deviendra la SNCF.
- Quelle sera la part de la France : matériel français, compagnies françaises…
- Quelles innovations technologiques ?
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