Archéologie sous-marine et subaquatique France et Provence


Archéologie sous-marine en Méditerranée © Andreas Shau – Pixabay.com

 

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Archéologie sous-marine et subaquatique France et Provence


 

  • L’archéologie sous-marine a un apport considérable aux savoirs et à la science.
  • La France et la Provence sont à la pointe des recherches sous-marines avec le Drassm Sud.

 

Archéologie Sous-Marine et subaquatique : description et définitions


 

Eglise sous l’eau © Martin Starson – Pixabay.com

Epave Seconde Guerre Mondiale © Fotolia.com

 

Domaines à explorer

  • Mers – Océans.
  • Fleuves – Rivières.
  • Lacs.

 

Typologies des sites à explorer

  • Grottes.
  • Habitat et Monuments submergés.
  • Ports.
  • Epaves.
    1. Epaves antiques.
    2. Epaves Moyen-Age.
    3. Epave modernes.
    4. Epaves contemporaines.
    5. Epaves liées aux conflits mondiaux.

 

Histoire de l’Archéologie Sous-Marine et de l’Archéologie Subaquatique


 

Photographe sous-marin ©  Olga Khoroshunova – Fotolia.com

 

Plongées dans l’histoire

  • Antiquité.
    1. L’homme plonge essentiellement en apnée pour pêcher.
    2. Le naufrages posent des problèmes de cargaison perdues et parfois d’assurances…
  • L’exploration des épaves commence véritablement avec 2 découvertes :
    1. 1691. La cloche à plongeur d’Edmund Halley.
    2. 1720. Le tonneau de John Lethbridge.
  • 1823. Le scaphandre à casque et les chaussures plombées ouvrent une ère nouvelle.
    1. A la surface, une pompe à bras est actionnée pour envoyer de l’oxygène à respirer.
    2. Les plongeurs descendent jusqu’à une quarantaine de mètres de profondeur.
  • 1943. L’invention de scaphandre autonome et la mise au point du détendeur Cousteau Gagnan (1946) représentent un vrai tournant de l’histoire.
  • La robotique et l’Informatique accélèrent les progrès.
  • Le projet européen VENUS, associe l’Italie, le Portugal et la France.
    1.  Venus innove sur une épave chargée d’amphores découverte par la Comex, à Marseille, par 110 m de fond. Tout près du Grand Congloué, où elle vit le jour il y a plus de 50 ans,
    2. L’archéologie sous-marine prépare ainsi le 21e s qui sera celui des épaves profondes.

 

Fort Saint-Jean de Marseille © Fotolia.com – l’Estaque et viaduc de Corbière © Verlinden.

 

Organisation institutionnelle

  • 1966. André Malraux décide de créer un service de recherches sous-marines dépendant du Ministère de la Culture,
    1. Ce service est naturellement implanté à Marseille qui a vu la première plongée scientifique sur le Grand Conglué dans les années 50.
    2. André Malraux confie à ce service des missions pour préserver et répertorier le patrimoine immergé de l’Humanité.
    3. Désormais ce sont les archéologues qui plongent et non des plongeurs qui font de l’archéologie.
    4. Le site est établi jusqu’en 2008 sur le Fort Saint-Jean, sur le Vieux-Port de Marseille.
  • 2008. Les locaux sont déplacés dans le quartier de l’Estaque.

 

Repères historiques de l’archéologie sous-marine au sein de l’archéologie

  • 1941. 27 septembre. (validation 13 septembre 1945). 1ère loi règlementant les fouilles archéologiques.
    1. Un siècle après la création des Monuments Historiques.
  • 1945. Création de circonscriptions des Antiquités préhistoriques et historiques.
    1. Objectif. Coordonner les recherches archéologiques sur le territoire métropolitain.
  • 1964. Création du Service de la Recherche Archéologique et des Antiquités devenu Bureau des fouilles en 1966.
  • 1964, Création du Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique (CSRA) chargé de traiter des questions générales d’archéologie sur le territoire national.
  • 1966. Un service dédié à l’archéologie subaquatique est créé. Le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), aujourd’hui service à compétence nationale.
  • 1977. Les Directions des Antiquités en Régions sont réunies avec les autres services patrimoniaux au sein des Directions régionales des affaires culturelles (DRAC).
    1. Ces services deviennent les Services régionaux de l’archéologie (SRA) en 1991.
  • 1978. Création de la Direction du Patrimoine.
  • 1978. L’administration centrale se dote d’un laboratoire établi à Périgueux qui deviendra le Centre National de Préhistoire et du Centre National d’Archéologie Urbaine établi à Tours en 1984.
  • 1982. La Sous-direction de l’Archéologie remplace le Bureau des fouilles.
  • 1994. Le CSRA créé en 1964 devient le Conseil National de la Recherche Archéologique (CNRA) avec 6 Commissions Interrégionales de la Recherche Archéologique (CIRA), au nombre de 7  de nos jours.
  • 20042009. Le service central chargé de l’archéologie au Ministère de Culture et de la Communication est regroupé avec les services chargés de l’Ethnologie, de l’Inventaire général et des systèmes d’information. Il devient la sous-direction de l’archéologie le 13 janvier 2010.

 

Célébrités de l’Archéologie Sous-Marine et Subaquatique en France et en Provence


 

  • Cosquer (Henri).1950. 4 février, Marseille. Archéologue. Plongeur professionnel.
    1. 19851991. Découvreur de la grotte Cosquer, dans les Calanques de Marseille, comportant des centaines de peintures et gravures préhistoriques (-27000 et -19000 ans), représentant notamment les animaux de l’époque.
    2.  La grotte comporte plus de 200 figurations pariétales correspondant à deux périodes d’occupation, l’une gravettienne et l’autre épigravettienne ou solutréenne.

 

  • Cousteau (Jacques-Yves). Saint-André-de-Cubzac (Gironde) 1910–Paris 1997.
    1. Océanographe. Cinéaste.
    2. Inventeur, avec E. Gagnan, du scaphandrier autonome.
    3. Il mène plusieurs campagnes à bord de la Calypso.
    4. 1955. Film Le Monde du Silence, avec Louis Malle.
    5. Nombreux films et livres.
    6. Voir articles Commandant Cousteau – Musée Océanographique de Monaco.
  • Delauze (Henri Germain). Cairanne (84) Marseille, ngénieur français, plongeur et chef d’entreprise fondateur de la société COMEX.
    1. Germain Delauze n’est pas archéologue mais sa contribution à la plongée sous-marine est exceptionnelle.

 

Techniques et outils des archéologies sous-marine et subaquatique


 

  • Des outils spécifiques à l’archéologie sous-marine sont  développés
    1. Sonar à balayage latéral
      1. Appareil qui émet des ondes acoustiques vers le fond marin et enregistre en retour leur intensité.
      2. Le sonar détecte ainsi des anomalies anthropiques ou géologiques qui se détachent du fond marin.
      3. Le traitement des données permet ensuite d’analyser la forme et la dimension de l’anomalie mise en évidence.
    2. Magnétomètre
      1. Appareil permettant de détecter les variations de champ magnétique terrestre afin de détecter des masses métalliques.
      2. Cet outil permet de mettre en évidence des épaves métalliques (19e s.20e s.) ou des objets en métal révélateurs de la présence d’épaves plus anciennes sous les sédiments tels que les ancres ou les canons.
    3. Sondeur multifaisceaux
      1. Appareil acoustique qui émet des ondes et mesure leur vitesse de retour afin de déterminer le relief du fond marin et d’en assurer la cartographie.
    4. Pénétrateur de sédiments
      1. Analyse les couches sédimentaires des fonds marins et détecte à la fois les changements de nature du substrat et distingue les anomalies d’origine tant naturelles qu’anthropiques.
  • Le premier temps de la recherche est la découverte de vestiges
    1. Opérations de détection systématique permettent de documenter le fond marin afin de révéler aux archéologues des objets isolés ou des sites cohérents.
    2. L’étape suivante consiste à opérer une plongée d’expertise afin de déterminer la nature de l’anomalie ou l’emprise du site, sa chronologie, son état de conservation…
    3. Dès lors qu’un gisement archéologique important est découvert, plusieurs types d’opérations peuvent y être réalisés :
      1. Sondage et fouille archéologique. Les vestiges archéologiques sont progressivement dégagés par les archéologues à l’aide d’aspirateurs à sédiments (suceuse à eau ou à air). Chacun des vestiges découverts est dessiné et positionné sur un plan avec précision. Un carroyage est souvent utilisé pour subdiviser le site et faciliter les relevés.
      2. Photographies. Des photographies sont prises à chaque étape de la fouille afin d’enregistrer et documenter les vestiges in situ. De plus en plus souvent ces dernières années, une couverture photographique très détaillée est réalisée afin d’obtenir une couverture photogrammétrique permettant de restituer le site en 3D. Ces restitutions permettent non seulement de contribuer à la réalisation d’un plan général des vestiges mais également participent de sa valorisation auprès du public.
      3. Prélèvements de mobiliers Avant d’être remontés à la surface, les mobiliers sont tour à tour dessinés, positionnés puis photographiés et étiquetés. Soumis à l’autorisation du Drassm, le prélèvement d’objet est ensuite réalisé avec d’infinie précaution car pour l’essentiel les biens culturels maritimes demeurent extrêmement fragiles.
  • Le second temps est celui de la Conservation à la valorisation des biens culturels maritimes
    1. Assurer une bonne conservation jusqu’à sa valorisation auprès du public. La campagne de conservation préventive, limite un cycle de destruction qui va entraîner la perte de la surface originelle de l’objet. Cette surface est porteuse d’informations archéologiques puisqu’elle recèle les décors, motifs et inscriptions qui peuvent permettre l’analyse typologique, historique ou épistémologique de l’objet.
    2. Les techniques de conservation sont nombreuses et variées selon la nature des matériaux : électrochimiques ou chimiques, imprégnation de résines, dessalage.
      1. Elles doivent être réalisées par des laboratoires spécialisés.
  • Le troisième temps est  celui de l’analyse post-fouille des vestiges afin de déterminer pour chaque objet sa fonction, son lieu de production…
  • Certains objets sont valorisés au travers d’expositions temporaires ou permanentes, en particulier au sein de musées.
    1. Environ 200 musées localisés en métropole comme en outre-mer présentent ainsi au sein de leur collection permanente des mobiliers issus des fonds marins.
    2. Des expositions temporaires sont organisées à l’échelon national, régional, départemental ou municipal.

 

Organisation en France et en Provence


 

Drassm : Département des Recherches Archéologiques subaquatiques et sous-marines

  • Service du Ministère de la Culture et de la Communication.
  • Dépend de la Sous-Direction de l’Archéologie.
  • Présence en région.

 

Missions du Drassm

  • Met en oeuvre la législation relative aux biens culturels maritimes.
  • Assure une mission de conseil et de contrôle scientifique et technique sur les chantiers archéologiques sous-marins mais aussi dans les domaines fluvial et lacustre.
  • Assure ou contribue à la formation des archéologues plongeurs.
  • Exécute des recherches archéologiques en milieu immergé.

 

Navire-DRASSM.-PV

André Malraux, navire de recherche de la DRASSM © Verlinden.

 

Drassm Région Sud

  • Etablissement mondialement reconnu.
    1. Fleuron mondial de la recherche archéologique sous-marine et de technologies et de savoir-faire dans son domaine.
  • Basée à Marseille, dans le quartier de l’Estaque.
  • Contact Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.
    1. Hôtel de Région. 27, place Jules Guesde. 13481 Marseille Cedex 20
  • Missions du Drassm.
    1.  Explorer, protéger, étudier et valoriser les archives englouties de l’humanité.
    2. Dresser la carte archéologique de l’ensemble des eaux sous juridiction française.
      1. L’espace maritime français à des dimensions planétaires :
        1. 11 millions de km2 de zone économique exclusive, de l’Atlantique au Pacifique et de l’Océan Indien à la Mer Méditerranée.
        2. La France est  le deuxième propriétaire d’espace maritime au monde après les USA et avant l’Australie.
  • Navire de recherche André Malraux. Successeur de L’Archéonaute qui avait été missionné pour authentifier et sécuriser le site de la Grotte Cosquer.
    1. Navire français d’exploration archéologique.
    2. Navire lancé le 24 janvier 2012 à La Ciotat.
    3. Navire précurseur dans l’exploration des grands fonds marins, avec notamment l’emploi du robot Ocean One.
    4. Longueur : 36.30 m.
    5. Largeur : 8.85 m.
    6. Tonnage : moins de 300 tonnes.
    7. Vitesse maximale : 13 nœuds.
    8. Tirant d’eau : 2.90 m à pleine charge.
    9. Motorisation hybride (diesel-électrique).
    10. Positionnement dynamique (pump-jet et propulseur d’étrave).
    11. Portique et treuil de levage (7 tonnes).
    12. 800 m de câble électro-tracteur.
    13. Magnétomètre et sonar latéral.
    14. Système de communication satellitaire par fleet broad band.
    15. Pompe archéologique.
  • Dirigeants :
    1. Michel L’Hour. Conservateur général du Patrimoine, archéologue sous-marin, directeur du DRASSM depuis 15 ans où il est entré en 1982.
    2.  Christian Peron. Commandant de l’André Malraux,

 

Principaux chantiers en France et en Provence


 

  • Années 50. La première grande fouille sous-marine au Monde s’effectue, dans la rade de Marseille sur le site du grand Congloué.
  • Années 90. Grotte Cosquer.
    1.  Grotte ornée paléolithique située dans la calanque de la Triperie, à Marseille, près du cap Morgiou.
    2. Site fréquenté, d’après les datations des peintures, entre 27 000 et 19 000 ans avant le présent (AP).
  • 2007. L’archéologie des Abysses
    1. «  Le DRASSM a développé à partir de 2007 un programme d’archéologie des Abysses qui est aujourd’hui très développé. Nous travaillons en partenariat avec le laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (LIRMM) et le Stanford Robotics Lab de l’Université Stanford qui a développé un robot humanoïde plongeur (avatar d’archéologue sous-marin). Ces technologies produisent des outils développés pour nos besoins spécifiques. Nos robots prennent des photos, aspirent des sédiments, saisissent des objets, comme le ferait un plongeur sans se soucier de la pression. De plus l’André Malraux est équipé pour transporter un submersible habité » (Michel L’Hour).

 

Articles liés à l’archéologie sous-marine et subaquatique


 

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Sources d’informations 


 

Informations en ligne

Bibliothèque  du Drassm

  • Fonds du Drassm spécialisés dans le domaine de l’archéologie marine et sous-marine et ceux de l’ancien CNRAS d’Annecy plus particulièrement dédié à l’archéologie des eaux douces.
  • 2009. La bibliothèque Elle s’enrichit de la la bibliothèque personnelle de Bernard Liou, ancien directeur du Drassm disparu en 2006.
  • Bibliothèque ouverte aux chercheurs, archéologues et étudiants sur rendez-vous.
  • La bibliothèque compte près de 6 000 ouvrages, plus de 1 000 tirés à part et 198 titres de revues.
  • Le fonds actuel couvre l’essentiel des domaines de compétence du département : archéologie sous-marine, fluviale et lacustre, histoire maritime, histoire de l’architecture et de la construction navale, naufrages et épaves, sites immergés, histoire de la plongée, études et inventaires d’amphores et de céramiques, métallurgie, artillerie, conservation préventive..

 

Livres archéologie sous-marine

 

2013. Archéologie sous-marine. Pratique, patrimoine, médiation. Christophe Cérino. Michel L’Hour. Eric Rieth. PU Rennes.

 

2007. 100 épaves en Côte d’Azur. Anne et Jean-Pierre Joncheray. Editions Gap.

 

1995. L’Histoire engloutie. Jean-Yves Blot. Gallimard.

 

1970. A la découverte de l’Amphore. Anne et J.P. Joncheray. Editions Turtle Prod.

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