Abondance de la présence du bois : bibliothèques en bois et livres © istockphotos.com

Le Bois Support de nos lectures

L’écriture : marqueur essentiel du développement des civilisations

Le bois suit l’évolution des civilisations de A à Z, en passant par les stylets en bois durcis pour écrire dans des tablettes d’argile jusqu’aux feuilles de papier dans nos imprimantes.
Le bois se trouve dans les manuscrits enluminés, aux grandes pages de parchemins et aux lourdes couvertures en bois.
Le bois entre dans la fabrication du scriptorium des monastères.
Le bois est au centre du développement de l’imprimerie de Gutenberg avec la feuille de papier.
N’oublions pas le crayon, les stylos en bois, et autres objets d’écriture…
Le bois constitue la matière des règles, du double décimètre et des équerres bien avant le plastique.
Le bois est la matière, le support et l’outil de l’écriture qui, dans notre ère du multimédia, garde sa place et ses lettres de noblesse.

© Wikipedia Commons – Musée du Louvre.

Le scribe est le personnage lié à l’écriture dans l’univers de l’Egypte antique.
Les statues désignées par le terme de « scribes » ne représentent pas réellement un scribe, mais elles correspondent à une forme statuaire qui se met en place dès l’Ancien Empire signifiant que la personne représentée était lettrée, pouvant lire et écrire.
De façon générale, sont représentés des princes ou des hauts dignitaires, ce qui prouve le statut accordé à l’écriture en Egypte.
1. Ecrire implique en effet une haute place sociale, proche du pouvoir.
2. Le matériel type retrouvé est toujours le même : tablette et stylet en bois, comme les utilisaient les véritables scribes.

Bien que l’on ne puisse pas réellement parler d’un arbre mais d’une plante dans le cas du papyrus, ce végétal préfigure l’usage du papier en Egypte. Il est le support privilégié de la littérature égyptienne, face aux tablettes de cire ou d’argile.
Le papyrus et le lotus sont d’ailleurs des éléments de décor très utilisés dans l’illustration de ces textes ; comme une mise en reflet du matériau dans le matériau. Ils ont en effet un sens symbolique, en plus de leur rôle pratique et décoratif.
Cette union du papyrus au lotus est le motif du « sémataouy » qui signifie l’union des deux terres, représentées par ces deux plantes qui symbolisent la Haute et la Basse Egypte. Cette illustration est récurrente dans les sarcophages, les trônes, ou les textes sacrés égyptiens à fonction magique.

Entre le Papyrus et le Livre, le Parchemin et ses rouleaux en bois…

L’intellectuel installé dans une bibliothèque est autant entouré de bois que l’homme « sauvage » en forêt !
1. Parquets, tables, chaises, étagères, livres… le bois est partout. Il est véritablement le support de la culture livresque.

Grâce à Gutenberg et à son invention de l’imprimerie typographique, avec son système de caractères métalliques mobiles, le livre se multiplie en Europe au cours du 15 e s.
Les pays asiatiques comme la Chine connaissent déjà l‘imprimerie depuis le 11 e s.
Le papier devient alors le support universel en permettant un accès au livre et à l’écrit à une plus large population ; après l’usage de manuscrits enluminés réservés au clergé et à la noblesse.
Le premier livre imprimé est le « Donatus », la grammaire latine, par Gutenberg en 1451 ; puis ce sera la Bible en 1453. Mais le plus vieux texte imprimé au monde bat toutes les avancées européennes : c’est un rouleau chinois bouddhiste datant de 868.
Le premier livre en français publié est la « Légende Dorée », texte ou l’évêque Jacques de Voragine regroupe tous les mythes chrétiens et les textes apocryphes. Il est publié à la fin du 15 e s.