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Jean Giono en Provence
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- Jean Giono ne quitte guère sa ville de Manosque sa vie durant.
- Ses ouvrages ont presque tous pour cadre La Provence.
- Ecrivain (essai, nouvelle, roman, théâtre…) et cinéaste.
Parcours de vie de Jean Giono
Colline de Manosque © choupi 33 – Fotolia.com.
- Jean Giono est le fils unique de Jean-Antoine Giono (Saint-Chamas, 1845 – 1920) qui est un cordonnier anarchiste d’origine piémontaise.
- Jean Giono évoque son enfance dans Jean le Bleu.
- Son père aurait accueilli nombre de proscrits et d’exilés.
- Sa mère est Pauline Pourcin (Boulogne-sur-Seine, 1857 – 1946).
- Pauline Pourcin est d’ascendance picarde par sa mère et provençale par son père, lequel dirige un atelier de repassage.
La jeunesse de Jean Giono
- 1911. Les problèmes de santé de son père et les faibles ressources de sa famille obligent Jean Giono à interrompre ses études.
- Il travaille dans une banque, le Comptoir National d’Escompte.
- Il se forme en autodidacte.
- 1915. Jean Giono subit la terrible épreuve de la Première guerre mondiale.
- Il perd son meilleur ami et de nombreux camarades.
- Il est « légèrement » gazé.
- Frappé par les horreurs qu’il a vues et vécues, il devient un pacifiste convaincu.
Premiers succès de Jean Giono
- Années 1920.
- Le succès de ses trois premiers romans lui permet d’acquérir sa maison, Le Paraïs, à Manosque.
- 1929. La liquidation de la banque qui l’employait l’incite à cesser toute activité « professionnelle » afin de se consacrer à l’écriture.
- 1929. Prix américain Brentano pour Colline.
- 1930. Prix Northcliffe pour son roman Regain.
- 1932. Chevalier de la Légion d’honneur.
- Années 1930. Jean Giono décide de s’engager politiquement en adhérant à l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires qui se situe dans la mouvance communiste.
- Cet engagement n’est que de courte durée.
- Giono et des amis créent les Rencontres de Contadour, à la suite d’un accident qui les a bloqué dans le hameau.
Seconde Guerre Mondiale
- Jean Giono se rend au centre de mobilisation de Digne.
- 1939. 14 septembre. Arrêté pour son pacifisme affiché, Jean Giono est relâché pour non-lieu et libéré de ses obligations militaires.
- Deux fermes achetées en 1939 et les succès de ses publications lui assurent de bons revenus.
- Jusqu’en 1947, commence une longue période de mise à l’écart et de mépris populaire avec des accusations et des sarcasmes.
- Pour continuer à publier, Jean Giono doit faire face à la censure de l’occupant qui l’amène à avoir des contacts avec les autorités allemandes.
- Des reproches de collaboration avec Vichy lui sont faits au nom de valorisations du retour à la terre et de l’artisanat.
- 1943. 11 au 12 janvier. Une bombe éclate devant son domicile.
- 1944. Septembre. Jean Giono est emprisonné notamment pour sa publication de Deux cavaliers de l’orage dans La Gerbe, journal collaborationniste, et un reportage photo dans Signal, sorte un magazine populaire national-socialiste.
- Le Comité National des écrivains, issu de la Résistance, l’inscrit sur sa liste noire, ce qui a pour effet de lui interdire toute publication de son œuvre en France.
- Les résistants ne lui pardonnent pas sa phrase « Je préfère être un Allemand vivant qu’un Français mort« .
- Une grande confusion et une grande agitation l’entourent en dépit de preuves de bonne foi qu’il multiplie.
- Dans le même temps, Jean Giono doit soigner sa fille atteinte par la tuberculose…
Renaissance
- 1953. Le Prix littéraire du Prince-Pierre-de-Monaco lui est décerné pour l’ensemble de son œuvre.
- 1954. Jean Giono est élu au sein de l’Académie Goncourt.
- 1960. Son film Crésus sort.
- 1961. Jean Giono préside le jury du Festival de Cannes.
- Lors de la guerre d’Algérie, Jean Giono s’engage dans la défense du droit à l’objection de conscience.
- Il parraine notamment le comité créé par Louis Lecoin, aux côtés d’André Breton, Albert Camus, Jean Cocteau et l’abbé Pierre.
- Ce comité obtient un statut, restreint en décembre 1963 pour les objecteurs.
Fin de vie de Jean Giono
- 1970. 9 octobre. Jean Giono est emporté par une crise cardiaque dans sa maison, il est enterré à Manosque.
L’un des plus grands écrivains de la Provence
- Giono est considéré comme l’un des plus importants auteurs de la littérature française.
- Giono est un amoureux de la Provence (ou plus précisément des Provence) dont il connaît intimement les collines, les hauts plateaux et l’histoire.
- Giono peint admirablement des habitants de la Provence autant que ses paysages et ses atmosphères.
- Giono est un amoureux de la vie, de cette « joie terrible d’exister« . Son écriture est un hymne à la vie, à la sensualité contre les pulsions de mort et de corruption.
- Ses sources littéraires sont la Bible comme les auteurs grecs et latins d’Homère à Virgile, Eschyle, Sophocle, Horace…
- Lecteur assidu de Cervantès, Nostradamus, Shakespeare, Stendhal…
- La littérature américaine, notamment Walt Whitman, William Faulkner… ainsi que les auteurs de la Série Noire Chester Himes, Raymond Chandler…
- Il brosse le tableau d’une apologie de la civilisation rurale, enracinée et pacifiée.
Nostradamus dont Giono possédait 7 éditions de l’œuvre.
Œuvres de Jean Giono
- 1923. Accompagné de la flûte. Les Cahiers de l’Artisan. Poèmes.
- 1929. Colline. Grasset.
- 1929. Un de Baumugnes. Grasset.
- 1930. Regain. Grasset.
- 1930. Naissance de l’Odyssée. Éditions Kra.
- 1930. Présentation de Pan. Grasset. Essai.
- 1931. Le Grand Troupeau. Gallimard.
- 1931. Manosque-des-plateaux. Emile-Paul Frères.
- 1932. Jean le Bleu. Grasset.
- 1932. Solitude de la pitié. Gallimard.
- 1933. Le Serpent d’Etoiles. Grasset.
- 1934. Le Chant du Monde. Gallimard.
- 1936. Que ma joie demeure. Grasset.
- 1936. Les Vraies Richesses. Grasset.
- 1937. Refus d’obéissance. Gallimard.
- 1937. Batailles dans la montagne. Gallimard.
- 1938. Le Poids du ciel. Gallimard.
- 1938. Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix. Grasset.
- 1939. Précisions. Grasset.
- 1939. Recherche de la pureté. Gallimard.
- 1939. Moby Dick (traduction du roman d’Herman Melville). Avec Lucien Jacques et Joan Smith. Les Cahiers du Contadour.
- 1941. Pour saluer Melville. Gallimard.
- 1941. Triomphe de la vie. Ides et Calendes.
- 1943. Le bout de la Route – Lanceur de Graines – La Femme du boulanger. Gallimard. Théâtre.
- 1943. L’eau vive. Gallimard.
- 1947. Un roi sans divertissement. Gallimard (extraits).
- 1947. Regain, illustré par Paul Lemagny. Les Cent Bibliophiles.
- 1947. Noé. Éditions la Table ronde.
- 1947. Le Voyage en calèche. Éditions du Rocher. Théâtre.
- La pièce avait été interdite par l’occupant pendant la seconde guerre mondiale.
- 1948. Fragments d’un paradis. Déchalotte.
- 1948. Un Roi Sans Divertissement. Illustré par Albert Decaris. L’Édition Française Illustrée.
- 1949. Mort d’un personnage. Grasset.
- 1949. Les Âmes fortes. Gallimard.
- 1951. Les Grands Chemins. Gallimard.
- 1951. Le Hussard sur le toit. Gallimard.
- 1952. Le Moulin de Pologne.
- 1953. L’Homme qui plantait des arbres. Reader’s Digest.
- 1953. Voyage en Italie. Gallimard.
- 1954. Manosque-des-plateaux. Vignettes d’Elie Grekoff, Émile-Paul.
- 1955. L’expédition d’Humphry Clinker (traduction du roman de Tobias G. Smollet). Avec Catherine d’Ivernois. Gallimard.
- 1955. Notes sur l’affaire Dominici suivi de Essai sur le caractère des personnages. Gallimard.
- 1957. Le Bonheur fou. Gallimard.
- 1958. Angelo. Gallimard.
- 1958. Hortense ou l’Eau vive. Avec Jean Allioux. Éditions France-Empire.
- 1959. Manosque-des-plateaux. Illustré de plusieurs eaux-fortes par Aymar de Lézardière. Les Bibliophiles de France.
- 1959. Domitien, suivi de Joseph à Dothan. Gallimard. Théâtre.
- 1960. Crésus – Rico. Scénario.
- 1963. Le Désastre de Pavie. Gallimard.
- 1965. Deux cavaliers de l’orage. Gallimard.
- 1966. Le Déserteur. René Creux Editeur.
- 1968. Ennemonde et Autres Caractères. Gallimard.
- 1969. La Chute des Anges, Fragment d’un Déluge. Le Cœur-Cerf – Rico. Poèmes.
- 1970. L’Iris de Suse. Gallimard.
Publications Post Mortem
- 1972. Les Récits de la demi-brigade. Gallimard.
- 1973. Le Déserteur et autres récits. Gallimard.
- 1973. Rondeur des Jours et l’Oiseau bagué.
- 1974. Le Cheval fou. Gallimard. Théâtre.
- 1976. Les Terrasses de l’Ile d’Elbe. Gallimard.
- 1977. Faust au village. Gallimard.
- 1980. Angélique. Gallimard. Roman inachevé.
- 1982. Cœur, Passions, Caractères. Gallimard. Roman inachevé.
- 1982. Dragoon suivi d’Olympe. Gallimard. Roman inachevé.
- 1984. Les Trois Arbres de Palzem. Gallimard.
- 1986. De Homère à Machiavel. Gallimard.
- 1987. Images d’un jour de pluie et autres récits de jeunesse. Éditions Philippe Auzou.
- 1988. La Chasse au Bonheur. Gallimard.
- 1991. Le Bestiaire. Ramsay.
Provence de Jean Giono Editions Gallimard / folio
- 1993. Provence. Gallimard.
- 1995. Les Héraclides. Quatuor.
- 1998. De Montluc à la « Série Noire ». Gallimard.
- ? Le Printemps en Haute-Provence. Illustré par Jacqueline Ricard. Les Bibliophiles de France.
Correspondances
- 1975. Avec Jean Guéhenno. Seghers.
- 1981 et 1983. Avec Lucien Jacques. Gallimard. 2 volumes.
- 1983. Avec André Gide. Université de Lyon.
- 2000. Avec Jean Paulhan. Gallimard.
Entretiens
- 1985. Avec Jean Carrière. La Manufacture.
- 1990. Avec Jean et Taos Amrouche. Gallimard.
Revue Giono – N°7 – 2013-2014. Association des Amis de Jean Giono. Numéro développant les liens de Giono avec la littérature américaine
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