Gui en Provence


© Hans Braxmeier – Pixabay.com

 

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Gui en Provence


 

  • Comme le houx, le gui est intimement lié aux fêtes de Noël et de fin d’année.
  • Le gui est plus nordique que méridional mais il ne doit pas être négligé dans les traditions provençales.

 

Etymologie Latine et Germanique du Gui


 

  • Le mot latin viscum devient Wiscu en gallo-roman et le V/W devenant G sous l’influence  germanique et francienne, il devient le Gui.
    1. Le mot viscum qui signifie glu, colle fait référence à la couleur blanchâtre des fruits.

 

Histoire du Gui


 

  • Les Grecs de l’Antiquité associent le gui à Hermès, dieu messager de l’Olympe.
  • Chez les Celtes, les druides, prêtres, médecins, professeurs, vêtus de blanc coupent le gui en forêt avec une faucille d’or, le 6ème jour de l’année celtique.
    1. Buisson vert sur un arbre mort, le gui symbolise la vie perpétuelle.
    2. Plante sacrée, le gui est réputé pour ses vertus médicinales et miraculeuses.
      1. Les Celtes le qualifient de « celui qui guérit tout ».
        1. Le gui chasse les mauvais esprits, purifie les âmes, guérit les corps, neutralise les poisons, assure la fécondité…
    3. Le gui est cueilli sur le chêne, arbre du Soleil, symbole de force et de puissance.
    4. Le gui est associé à la Lune.
    5. Les Celtes considèrent que le gui représente l’âme qui continue à vivre après la mort.

 

La plante viscum album


 

  • Sous-arbrisseau de la famille des Santalaceae Apparenté aux chèvrefeuilles.
  • Une touffe de gui peut aussi bien pousser la tête en bas qu’à l’horizontale.
  • Plante qui s’installe sur un arbre hôte dont elle absorbe la sève au travers de suçoirs.
  • Plante épiphyte, dite hémiparasite parce qu’elle ne prélève presque que de la sève brute (eau et sels minéraux).
  • En principe, le gui n’attaque pas les cellules de l’arbre parasité, il ne décompose pas le bois même s’il en diminue la qualité.
  • Originaire des régions tempérées d’Europe.
    1. Il existe des espèces jusqu’en Australie.
  • Le gui a une préférence pour les amandiers, néfliers, noyers, peupliers, pins, pommiers, saules…
  • Les grives se gavent de gui.
  • Les fruits apparaissent en hiver quand la nourriture se fait rare.
    1. Toxiques pour l’homme, les fruits du gui sont appréciés de certains oiseaux, des grives, mais aussi des mésanges bleues et des sittelles torchepot.
    2. Ces oiseaux participent à la dissémination du gui par leur fiente contenant des graines non digérées.

 

Implanté sur un arbre, le gui détourne la sève à son profit © Ginette Noem Theriault – Flickr.com

 

Entretien et usages du gui


 

  • Le gui joue un rôle important dans les écosystèmes au bénéfice de nombreuses espèces de vertébrés.
  • Le feuillage du gui a parfois été utilisé comme fourrage pour compléter l’alimentation des bestiaux à la mauvaise saison.
    1. Il avait la réputation de favoriser la lactation des vaches et des chèvres.
  • Les touffes de gui avec leurs fruits se conservent très bien pendant  des semaines voire des mois, notamment comme ornements.
      1. Pour cela, il suffit de tremper les extrémités des tiges coupées dans de l’eau.
  • Le gui sert à produire de la glu.
    1. Les fruits sont macérés, fermentés et cuits, donnant une colle fine et très adhésive servant de glu des oiseleurs afin de piéger les oiseaux.

 

Traditions liées au gui


 

  • Selon une tradition européenne, une branche de gui sous laquelle un couple s’est beaucoup embrassé au cours d’une fête, fiançailles, mariage… doit être brûlée 12 nuits plus tard. Sinon, les participants aux festivités se disputeront avant la fin de l’année en cours…

 

 

© Annette Meyer -Pixabay.com

 

Gui de l’an neuf en Provence
  •  Si le houx est relatif à Noël, le gui est une plante porte-bonheur du Nouvel An.
    1. Pour beaucoup, la tradition est de ne surtout pas avoir de gui pour Noël car il est réputé porte-malheur à cette date…
    2. Il existe une tradition de s’embrasser sous le gui le 31 décembre.
  • Avant l’arbre de Noël, les Provençaux décorent des branches de laurier-tin de rubans, d’oranges et de petits gâteaux secs (les oublies).
    1. Le laurier-tin reste vert et se couvre de boutons de fleurs roses au cœur de l’hiver.
  • Par ailleurs, une branche (ou un bouquet) de houx, est accrochée à l’extérieur de la porte d’entrée en signe de bienvenue.
    1. Le houx (ou le « fragon » petit houx) est une plante à feuilles persistantes.
    2. Le houx produit des baies rouges au solstice d’hiver.
    3. Le houx annonce le retour du Soleil et le début d’une nouvelle vie.
  • Le rite de s’embrasser sous le gui est très ancien.
    1. Le rite remonte aux Grecs et aux Romains qui en avait fait un végétal sacré.
    2. Le gui était réputé naître lorsque la foudre touchait un arbre  ce qui lui valait d’être un symbole d’énergie sexuelle et de Paix.

 

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