Blessure du bois © Ginette Noem Theriault – Flickr.com

Altérations, vices et blessures des Bois

L’arbre est victime d’agressions de son vivant.
Le bois mort subit à son tour des attaques.

Altérations des Bois

Bleuissement

Phénomène se produisant sur les peupliers et les pins fraîchement coupés.
Le bois bleui est accepté en menuiserie courante bien que l’esthétique sont dépréciée.
Le bleuissement n’a pas de répercussion sur le propriétés mécaniques du bois.

Cœur foncé du sapin

La cause de ce mal n’est pas vraiment connue. et il ne modifie pas les propriétés techniques du bois qui peut être utilisé normalement.
Il est toutefois recommandé de l’éliminer car le cœur est la partie qui fait travailler le bois, même relativement sec.

Cœur noir du frêne

La cause n’est pas vraiment connue.
Le bois perd une partie de sa résistance et il a un aspect peu agréable à l’œil.

Cœur rouge du hêtre

C’est un champignon qui cause ce phénomène modifiant les propriétés mécaniques du bois.
Le bois altéré n’est utilisable que pour de la simple menuiserie commune.

Colorations anormales

Ce phénomène résulte d’altérations physiologiques du bois parfait.

Lunure ou double aubier

Phénomène causé par un froid intense.
Un anneau d’aubier blanchâtre envahit le bois parfait.
Le chêne est particulièrement exposé à ce mal.
Le bois devient quasiment inutilisable à l’exception de petits travaux (fonds de placards et de tiroirs…).
L’utiliser reviendrait à nuire à la solidité de la construction…
Par ailleurs, le bois est rendu vulnérable aux attaques de champignons et d’insectes destructeurs.

Veines résineuses

Les pins maritimes et certains bois exotiques sont particulièrement exposés à ce mal qui peut nuire à la présentation des ouvrages.
Les traitements efficaces ne semblent pas vraiment connus.

Vices des Bois

Matière vivante, les bois peut présenter des anomalies qui modifient des propriétés et restreignent ses emplois.
Les causes en sont multiples :
1. Constitution même du bois.
2. Particularités de structure.
3. Intempéries.
4. Maladie.
5. Ennemis du bois.
Les défauts sont des anomalies de structure, les altérations sont des anomalies modifiant la composition chimique du bois.

Broussins et loupes

© Johana Millot – Flickr.com

Les broussins sont des excroissances rugueuses.
Les loupes sont lisses.
Ces vices, quand ils sont sains, produisent de magnifiques placages d’ébénisterie (bouleau, frêne, orme, noyer).
1. Les fibres contournent l’excroissance et sont sinueuses.

Cœur excentré

Cœur excentré © Carole Mielczarek- Flickr.com

La cause est un développement irrégulier de l’arbre qui peut avoir plusieurs causes :
1. Tronc penché sous l’action d’un vent dominant.
2. Branches fléchissant sous leur poids…
On trouve de type d’arbres le plus souvent en bordure de forêt.

Contrefil

Les fibres sont inclinées dans les deux sens.
Le phénomène est surtout détecté dans les arbres tropicaux (acajou, sapelli).
L’usinage de ces bois est difficile.
Les ébénistes les recherchent afin de créer une valeur décorative mais ils nécessitent un important travail de ponçage.

Fibres ondulées

Des éléments longitudinaux sinueux apparaissent le long des marques de Printemps et d’Eté.
Phénomène relativement courant chez l’acajou, l’érable et le hêtre.
Effet recherché en ébénisterie pour leur aspect moiré.
Effet utilisé en placages, notamment de bois exotiques.

Fibres torses

Vice surtout fréquent cher le charme, le chêne et certains fruitiers.
Au lieu d’être rectilignes, les fibres poussent en spirale autour du cœur rendant le débit difficile.
Ce défaut semble être héréditaire.
Ce vice rend l’usinage malaisé.
Le bois des de moindre qualité, les fibres torses réduisant sa résistance.

Gélivures

Fentes radiales qui atteint souvent le chêne.
Les gélivures sont causées par un froid brusque et sont difficiles à cicatriser.

Gui

Gui en Provence © Hans Braxmeier – Pixabay.com

Le gui s’implante sur l’arbre et détourne à son profit la sève de l’arbre.
Les suçoirs puisent la nourriture dans la masse du bois.
Le gui prolifère et peut entraîner l’épuisement complet des sujets envahis.
Une multitude de petits trous restent dans les bois débités.
Les principales victimes sont les peupliers et les arbres fruitiers.
Le bois perd en esthétique mais sa résistance mécanique n’est pas entamée.

Nœuds

Le nœud n’est pas une maladie ni une anomalie mais une caractéristique qui nuit à l’emploi du bois par l’homme.
1. Le nœud correspond au point d’attache d’une branche.
2. Ce nœud s’appréhende différemment selon la cause d’élimination de la branche : naturelle, volontaire ou par accident.
Le nœud est dit sain lorsqu’il est fendillé au centre amis bien accroché au bord.
Le nœud est dit mort lorsqu’il a été produit par l’élagage d’une branche.
1. Ces nœud prend la forme de chevilles ou de pastilles noires dans le bois.
Le nœud est dit vicieux lorsqu’il provient d’une branche accidentée et présente souvent une mauvaise cicatrisation et une attaque de champignons.
Les nœuds ont pour effet de diminuer la résistance d’un bois et de nuire à leur présentation.
Les morceaux avec nœuds sont exclus ou recherchés.
1. Les nœuds sont ainsi appréciés dans les sapins du Nord.
Un travail de ponçage peut éliminer ou réduire la présence de nœuds.

Roulures

Décollement des cernes de bois, apparition d’une fente circulaire.
Un froid intense ou un vent violent sont à l’origine de ce vice du bois qui le rend impropre à l’utilisation.

Blessures des bois

Causes multiples

Brûlures.
Clous.
Eclats d’obus.
Mauvais élagage…

Cicatrisation

Quand la cicatrisation se fait, elle laisse toujours des traces dans la mase du bois.
Quand la cicatrisation ne se fait pas, la plaie suinte et s’infecte avec des champignons avant qu’un chancre ne se forme.

Insectes destructeurs des bois

Capricorne des maisons

Semblables au lyctus mais de plus grande taille. Longueur 10-12 mm.
Ennemi N°1 des bois d’intérieurs, secs et résineux notamment dans les maisons bien chauffées.
Galerie de sortie ovale, emplie de sciure compacte.
Bruit caractéristique des larves creusant le bois.

Lyctus

Longueur 3-6 mm.
Les larves creusent parallèlement aux fibres de leurs victimes (châtaigniers, chênes, noyers…).
Leurs galeries sont ovales d’environ 1 mm de largeur, obstruées de farine impalpable.

Termites

5-6 mm de long.
Vivent en colonies organisées.
Fuient la lumière.
Désagrègent intégralement le bois de l’intérieur.
Des bâtiments entiers peuvent être détruits… et très rapidement.

Vrillette

Taille de 6 -9 mm (grosses) – 2-4 mm (petites).
Creusent de minuscules galeries cylindriques d’où s’chappe la vermoulure.
Le travail des vrillettes s’accompagne d’un bruit réguler perceptible dit d’horloge de la mort.

Lutte contre les insectes

Pulvérisation de produits insecticides suivie de l’injection de produits antiseptiques.
Obturation des vaisseaux en utilisant du vernis ou de la peinture.
Contre les termites.
1. A titre préventif.
  1. Maintenir propres les abords et caves.
  2. Utiliser des bois imprégnés à cœur de créosote.
2. A titre curatif.
  1. Insuffler un produit volatil toxique dans les galeries.
  2. Utiliser une poudre intoxicante que les insectes véhiculent ensuite, détruisant toute leur colonie.

Champignons destructeurs des Bois

Des champignons microscopiques produisent de l’échauffure et de la pourriture du bois.
1. Ces champignons se développent très vite lorsque le bois est suffisamment humide.
Echauffure.
1. Dite blanche, brune, rouge, bleue, verte selon les essences.
2. Phénomène produit par la fermentation de la sève qui n’a pas pu s’écouler, ni sécher.
3. Fréquence plus élevée sur les arbres abattus au printemps et en été.
Mérule.
1. On l’observe dans les lieux sombres et humides.
2. Ses effets sur les menuiseries dans les habitations sont désastreux.
3. Le processus d’implantation commence par une sorte d’ouate blanche et épaisse.
4. Des sortes de galettes se forment ensuite en s’accrochant au bois qui se désagrège progressivement.
5. Pour lutter contre la mérule, les bois attaqués doivent être brûlés et les maçonneries qui supportent les bois doivent être flambées à la lampe à souder.
Pourriture.
1. Suivant l’aspect pris par le bois atteint, on parle de pourriture alvéolaire, cubique, fibreuse, lamellaire.
2. La pourriture fait perdre toute valeur au bois.