Batailles Navales Romaines


Trirème romaine © VP 13

 

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Batailles Navales Romaines


 

  • Moins de 40 batailles navales significatives ont impliqué les Romains, 3 seulement sous l’Empire, aucune de l’An 1 à 324.
    1. Une dizaine de ces batailles navales oppose les Romains à d’autres Romains pendant la Guerre Civile.
    2. 14 batailles ont opposé Rome à Carthage.
    3. Rome n’a connu que 7 défaites, 4 face à Carthage, 1 face aux Pirates et les 2 dernières batailles de l’histoire romaine face aux Vandales  en 460 et 469.

 

Liste des Batailles Navales Romaines


 

Navire emblématique de la puissance navale romaine © Verlinden

  • – 282. Tarente. Défaite. Sud de l’Italie.
  • – 272. Tarente. Victoire. Sud de L’Italie.
  • – 260. Carthage. Défaite. Iles Lipari. Nord de la Sicile.
    1. Première rencontre entre les flottes de Carthage et celles de la République romaine lors de la 1ère Guerre Punique.
    2. 17 navires romains contre 20 navires carthaginois.
    3. La victoire carthaginoise (Hannibal Gisko) est davantage une embuscade qu’une véritable bataille navale.
    4. Les navires romains sont capturés. On ignore les pertes carthaginoises.
  • – 260. Carthage. Victoire. Milae. Nord-Est de la Sicile.
    1.  Le consul Gaius Duilius à la tête du reste de la flotte romaine venge l’humiliation des îles Lipari.
  • – 258. Carthage. Victoire. Sulci. Sud de la Sardaigne. Victoire obtenue par le consul Caius Sulpicius Paterculus.
  • – 257. Carthage. Victoire. Ebre. Espagne.
  • – 256. Carthage. Victoire. Cap Ecnome. Sud de la Sicile.
  • – 249. Carthage. Défaite. Drépane. Ouest de la Sicile. La flotte romaine est presque entièrement détruite.
  • – 241. Carthage. Victoire. Iles Egates. Ouest de la Sicile. Cette bataille met fin à la Première Guerre Punique.
  • – 218. Carthage. Victoire. Lilibeo.
  • – 217. Carthage. Victoire. Tindaris. Nord-Est de la Sicile.
  • – 210. Carthage/Tarente. Défaite. Sud de l’Italie.
  • – 208. Carthage. Victoire. Culpea. Au large de Carthage.
  • – 206. Carthage. Victoire. Carteia. Sud de l’Espagne. Après Gibraltar.
  • – 191. Séleucides. Victoire. Corycus. Est de l’Asie Mineure.
  • – 190.Séleucides. VictoireEurymedon. Lucius Aemilius Regillus défait la flotte Séleucide commandée par Hannibal.
  • – 190. Séleucides. Victoire. Myonnésos. Est de l’Asie Mineure.
  • – 86. Royaume du Pont. Victoire. Tenedos.
  • – 73. Royaume du Pont. Victoire. Hellespont.
  • 72. Pirates. Défaite. Sud de la Créte.
  • – 67. Pirates. Victoire. Coracesium. Centre Asie Mineure.
  • – 56. Venètes. Victoire. Au large de Nantes.
  • -49. Guerre Civile. Marseille.
  • 42Guerre Civile. Myndus. Asie Mineure.
  • 42Guerre Civile. Rhodes. Victoire des partisans de Marcus Junius Brutus et Cassius sur les Rhodiens.
  • 42Guerre Civile. Scyllaeum. Est de la Sicile.
  • 38Guerre Civile. Cumes.
  • 36Guerre Civile. Tauromenium. Est de la Sicile.
  • 36Guerre Civile. Naulochus. Nord-Est Sicile. La flotte d’Auguste placée sous le commandement de Marcus Vipsanius Agrippa défait les forces de Sextus Pompée.
  • – 31. 2 septembre. Guerre Civile. Actium.
    1. L’une des batailles navales les plus importantes de l’histoire.
    2. Côte occidentale de la Grèce, dans le Golfe Ambracique, au nord de l‘île de Leucade.
    3. La bataille oppose les deux principaux triumvirs : Octave (connu sous le nom d’Auguste) et Marc Antoine allié à Cléopâtre VII.
    4. Agrippa commande la flotte d’Octave.
      1. 400 navires légers. 40 000 soldats embarqués. 80 000 soldats à terre. 12 000 cavaliers.
    5. Marc Antoine et Cléopâtre alignent des forces très importantes.
      1. 500 navires, dont seulement 230 en état de combattre. Des navires plus lourds.
        1. 300 navires Romains (170 au combat) – 200 Egyptiens (60 au combat).
        2. 75 000 légionnaires parmi lesquels 20 000 embarqués.
        3. 25 000 troupes alliées. 12 000 cavaliers
    6. Les conséquences de la victoire sont considérables :
      1. Retraite des vaincus en Egypte.
      2. Fin des opérations militaires de la dernière guerre civile de la République romaine.
  • 324Guerre Civile. Hellespont. Flavius Julius Crispus, fils de Constantin 1er, bat les forces navales de Licinius.
  • 460. Défaite. Vandales. Carthagène. Sud de l’Espagne.
  • 468. Défaite. Vandales. Cap Bon. La flotte romaine commandée par Basiliscus est défaite.

 

Navires de guerre romains


 

Liburne, navire rapide © VP 13 è Monère à une rangée de rameurs © Tashen.

Trirème Romaine  – Vaisseaux antiques 

  • Les navires de guerre de la flotte romaine sont des héritiers directs des navires longs grecs.
    1. Acturia.
      1. 300 av. J.-C.20 ap. J.-C.
      2. 31 m de long – 6,5 m de large  – Environ 50 tonnes.
      3. Eperon – 2 Scorpions /Balistes.
    2. Birême.
      1. 300 av. J.-C.50 ap. J.-C.
      2. 2 rangées de rameurs. 1 rameur par aviron.
      3. 32 m de long -4,30 m de large – Environ 50 tonnes.
      4. 50 marins – Environ 10 marins – Environ 30 soldats.
      5. Eperon – 2 Scorpions/Balistes – 1 Dauphin.
    3. Hexère. Galère de l’amiral commandant la flotte.
      1. 6 rangs de rameurs.
    4. Liburne. Petite galère inspirée des bateaux rapides des pirates illyriens. Le nom s’élargit ensuite à des navires plus longs.
        1. La Liburnie correspond à l’actuelle Croatie.
      1. 146 av. J.-C.150 ap J.-C.
      2. Légers – Rapides – Maniables.
      3. 2 rangs de rameurs.
      4. Environ 23 m de long – 5 m de large.
      5. 2 rameurs par aviron – 44 rameurs – 10 marins – Environ 10 soldats.
      6. Eperon.
      7. Navire léger, d’une extrême maniabilité.
      8. Très apprécié des Romains.
    5. Monère romaine.
      1. 1 rangée de rameurs.
    6. Quadrirème.
      1. 350 av. J.-C. – 260 av. J.-C.
      2. 50 m de long – 7m de large – Environ 90 tonnes.
      3. 3 niveaux de 4 rameurs, le niveau supérieur a 2 rameurs pour 1 aviron – 230 rameurs – 40 marins – 75 soldats.
      4. Eperon Double – 2 Scorpions/Balistes – 1 Corbeau – 1 Dauphin – Pont Continu.
    7. Quinquérème.
      1. 400 av. J.-C.68 av. J.-C.
      2. 58 m de long – 7 m de large – Environ 100 tonnes.
      3. 300 rameurs – 50 marins – 130 soldats.
      4. Eperon double – 10 Catapultes – 2 Tours d’archers – 2 Scorpions/Balistes –
    8. Trirème romaine. – Dière.
      1. 300 av. J.-C.
      2. Plus trapue que la trirème grecque.
      3. Le grossissement remonte à l’après Salamine afin de recevoir des équipements de poids : tours, corbeaux, machines de guerre.
      4. 3 rangées de rameurs – 1 rameur par aviron.
      5. 38 m de long – 6 m de large – Environ 60 tonnes.
      6. 170 rameurs – Environ 25 marins – Environ 50 soldats.
      7. Eperon – Tour d’archers – 10 Catapultes – 2 Balistes/Scorpions – 1 Corbeau – 1 Dauphin – Pont continu.

 

Armement des navires romains
  • Catapulte.
  • Corbeau.
    1. Le consul Caius Duilius invente le corbeau v. 260 av. J.-C.
    2. Sorte de pont-levis volant muni d’un crochet de fer en bec de corbeau qui lui donne son nom.
    3. Le navire ennemi est abordé puis accroché par le corbeau. Il ne peut plus s’éloigner.
    4. Les soldats sautent alors pour engager le combat qui transforme la bataille navale en « bataille terrestre » dans laquelle les soldats Romains excellent.
  • Dauphin.
  • Eperon / Rostre.
    1. Arme en fer ou en bronze dissimulée dans la proue, au ras de l’eau.
    2. Permet d’atteindre directement la quille du navire ennemi au cours du combat.
    3. Son effet peut être amorti par l’antirostre qui le surplombe.
  • Pont Continu.
    1. Le principe de transformation du combat naval en combat terrestre aboutit naturellement au concept de pont continu avec un seul niveau.
    2. Le pont continu permet ainsi notamment d’évoluer en formation.
  • Scorpion/Baliste.
    1. Redoutable arme terrestre des Légions Romaines adaptée au combat naval.
    2. Tir tendu  (portée de 300 m) ou parabolique (portée de 500 m).
    3. Le Scorpion est une petite Baliste. Portée de 100 m en tir tendu, de 400 m en tir parabolique.
  • Tour d’archers.
    1. Placée à l’avant du navire de combat, la tour permet aux archers d’être plus efficaces tout en étant protégé par un retour.

 

Navires auxiliaires et de transport


 

  • Avisos.
    1. Petits navires rapides chargés de transmettre des ordres, des avis, des paquets.
    2. Les avisos peuvent être engagés dans le combat.
  • Transports de troupes et d’approvisionnement.
    1. Navis Oneraria. Navigation uniquement à la voile.
    2. Navis lusoriaNavis Actuaria (remplacent le Navis Oneraria).
      1. Navire rapide destiné à croiser, exécuter une reconnaissance, porter un message, transporter des hommes.
      2. Navigation à la voile ou aux avirons.
      3. Minimum de 18 avirons.

 

Les équipages et les techniques


 

Les marins romains
  • Le commandant du navire, navis magister ou triérarque a un grade équivalent ou légèrement inférieur à celui du centurion dans les Légions.
    1. Le magister donne les ordres au timonier, aux marins et aux rameurs.
    2. Le magister se tient assis dans la cabine (thronus) à l’arrière du bâtiment.
  • Le proreta est le marin qui se tient à la proue du navire afin de surveiller la mer et de communiquer par signes avec le timonier ou pilote, installé à la poupe.
    1. Commandant en second, il exerce une surveillance permanente du grément et de l’armement.
  • Le pilote / gubarnator donne les ordres aux rameurs et dirige le maniement des voiles.
  • On distingue 3 classes de marins :
    1. Les Classirii. Soldats entraînés pour combattre à bord.
    2. Les Nautæ.
    3. Les Remiges. Rameurs, les moins considérés.
  • Le service dans la Marine dure 26 ans.
    1. Les citoyens romains évitent la Marine qui est assez peu considérée.

 

Rameurs des navires romains
  • Les rameurs ne participent pas au combat. Ils restent assis pour rester à la manœuvre.
    1. Les rameurs ne quittent pas leur place même pour manger ou dormir.
  • Place des rameurs dans une trirème (3 rameurs) par rang..
    1. Ceux du haut sont derrière ceux du bas et ils manient des rames plus longues.
    2. Il  existe plusieurs cadences de combat qui sont données par le chef des rameurs / Hortator.
      1. L’Hortator / Chef de chiourme est assis à l’arrière du vaisseau, face aux rameurs qui tournent le dos à la marche du navire.
      2. L’Hortator règle la cadence par un chant nautique, le celeusma chanté par le posarius.
      3. L’Hortator tient à la main un bâton, le porticulus, qui lui sert à battre la mesure.
  • Les rameurs sont le plus souvent des esclaves ou des prisonniers de guerre.
    1. L’Egypte était réputée pour ses rameurs.
    2. La désobéissance ou le manque de performance sont punis brutalement.
Le « Télégraphe » des Romains
  • Transmettre les ordres d’une unité  à l’autre est fondamental dans la stratégie terrestre des Romains. Comment l’adapter au combat naval ?
    1. Les marins faisaient adroitement jouer la lumière du Soleil sur un bouclier poli.
    2. En variant la fréquence des reflets, les Romains ont inventé un mode de transmission.
    3. A noter que les combats navals ne se disputaient pas la nuit et que la Méditerranée était le champ de bataille avec une lumière le plus souvent bien présente.

 

Ports militaires romains


 

Liste des Ports Militaires Romains © Verlinden – Fréjus Antique avec son port de guerre © Maquette du Musée archéologique municipal.

 

Célébrités de la marine militaire romaine


 

  • Agrippa (Marcus Vipsanius).  63 av. J.-C., Italie2 av. J.-C., Campanie, Italie. Vainqueur de 2 batailles navales décisives de la Guerre Civile.
    1. 36 av. J.-C. Bataille de Nauloque.
    2. 31 av. J.-C. Bataille d’Actium.
  • Pompée dit le Grand. 29 septembre 106 av. J.-C. dans le Picenum – 28 septembre 48 av. J.-C. à Péluse, en Égypte ptolémaïque.
    1. Général et homme d’État romain.
    2. Pompée réussit la suppression totale des Pirates en Méditerranée.
      1. Hiver 67 av.. J.-C. La Lex Gabinia donne à Pompée un imperium exceptionnel afin d’éliminer la piraterie de Méditerranée.
        1. Less Pirates perturbent le transport de vivres vers Rome depuis la Sicile et l’Egypte menaçant ainsi d’affamer l’Italie.
        2.  Pompée s’acquitte de sa fonction avec méthode et détermination.
          1. 500 navires de guerre et 120 000 hommes, l’équivalent de vingt légions, sont mobilisés.
          2.  La Méditerranée est divisée en 13 zones, chacune confiée à un des 24 légats à la tête d’une flotte.
          3. La Méditerranée est nettoyée d’ouest en est et les pirates sont refoulés vers leurs repaires de Cilicie dans l’est du bassin méditerranéen.
        3. Pompée est acclamé à Athènes qui apprécie son efficacité et son intégrité (il ne dérobe aucun bien des temples).
        4. Pompée porte le coup final en attaquant le Port de Coracerium.
          1. Magnanime, Pompée installe un grand nombre de vaincus et leurs familles dans la ville de Soli, rebaptisée Pompéiopolis.
          2. La campagne aboutis après seulement 3 mois.
        5. Le colossal butin des Pirates apporte une grande richesse à Pompée.

 

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