Mante Religieuse en Provence


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Mante Religieuse en Provence


 

  • Mante religieuse ou Mantis religiosa.
  • En France, les mantes / mantoptères se trouvent principalement dans les zones méditerranéennes.
    • 9 espèces sont identifiées en France, 8 sont dans la Région Provence Alpes Côte d’Azur, 6 dans les Bouches-du-Rhône (13).
    • La plus connue est la Mante Religieuse (Mantis religiosa).

 

Famille et classification des mantes religieuses


 

Vision en relief obtenue par des yeux protubérants et très écartés © barretchristian – Flickr.com

  • Classe insecte.
  • Sous-classe. Pterygota.
  • Infra-classe. Neoptera.
  • Super-ordre. Polyneoptera.
  • Ordre. Mantodea.
  • Famille? Mantidae.
  • Famille des Mantidae.
  • Originaire de bassin méditerranéen.
  • La mante religieuse a été introduite en Asie et en Amérique du Nord.

 

Description des Mantes religieuses


 

© Monique Fouchereau- Flickr.com

 

  • Insecte diurne assez grand de 6 à 8 cm.
  • Pattes antérieures ravisseuses en forme de crochets pour attraper les victimes.
  • Insectes hétérométaboles (pas de nymphal entre la larve et l’adulte), plus précisément paurométaboles, les juvéniles ressemblent aux adultes.

 

Comportements généraux des Mantes religieuses


 

Redoutables prédateurs

  • Parfois appelée « tigre de l’herbe » pour ses mœurs voraces, sa discrétion et sa capacité à fondre sur ses victimes.
  • La mante religieuse se nourrit d’insectes vivants qu’elle saisit avec ses pattes avant de les immobiliser.
  • La mante religieuse possède des pièces buccales du type broyeur et laisse les parties trop dures de ses victimes (pattes, certaines ailes…).
  • Ses principales victimes sont des insectes : abeilles, criquets, mouches, papillons, sauterelles…

 

Ses pattes antérieures et ses puissantes mandibules en font un redoutable prédateur

  • Males et femelles sont aptes au vol mais la femelle alourdie avant la ponte ne se déplace qu’avec ses pattes postérieures qui sont qualifiées d’ambulatoires.
  • La femelle est plus grande que le mâle, de 2 à 3 cm.
  • Les antennes du mâle sont plus longues.
  • L’abdomen du mâle est plus court.
  • Le mâle possède 8 sternums alors que la femelle en a 6.
  • Les pattes avant sont appelées ravisseuses.
    • Elles portent des piques et peuvent se détendre ou se replier très vivement.
    • Avec leurs pattes avant, les Mantes religieuses sont capables de s’attaquer à des petits oiseaux et des chauve-souris.
    • Les mantes religieuses peuvent infliger aux humains des blessures  plus ou moins importantes. Si la mante peut mordre, elle n’est pas venimeuse ce qui limite des dommages…
    • Les ravisseuses sont utiles à l’insecte pour se hisser sur une plante.
    • La face intérieure des ravisseuses présente des tâches qui font penser à des yeux. De fait, l’insecte les montre afin d’effrayer ses victimes.
    • Une autre posture agressive consiste à dresser et étaler ses ailes en éventail.

Des spécialistes de la chasse à l’affût

  • La vision en relief d’une portée de 20 m renforce son efficacité de prédateur.
  • Ses deux yeux composés ( à facettes) et ses 3 ocelles (petits yeux simples) entre les antennes complètent son potentiel offensif.
    • Le sens auditif siège sur ses antennes (sensilles dites filiformes) avec la capacité de capter les vibrations de l’air produites par le vol d’un insecte.
  • La mante possède un autre atout qui la distingue de la plupart des insectes : la mante a la possibilité de faire pivoter sa tête à 180°.
    • Ainsi la mante peut suivre les déplacements de sa victime sans bouger son corps…
  • Couleurs. dans un même lieu on trouve des individus bruns ou verts. Il semble toutefois que la concordance avec l’environnement ne soit pas délibérée.

Mode de vie

  • La Mante religieuse apprécie l’été et les températures chaudes car les insectes y sont plus nombreux.
  • Insecte thermophile, la lante vie surtout dans les endroits découverts, secs, chauds et ensoleillés (on en trouve beaucoup en haut de la Montagne Sainte-Victoire).

Faibles capacités de vol

  • La Mante religieuse ne vole ni très vite, ni très loin.
    • Ses ailes manquent de puissance.
    • Son thorax est frêle.

Prédateurs

  • 2 grands types de prédateurs des mantes religieuses :
    • Les oiseaux.
    • Les reptiles (caméléons, lézards, serpents…)
  • Système défensif. Face à des prédateurs la mante religieuses adopte certains comportements :
    • Intimider l’adversaire en ouvrant ses ailes pour faire apparaître 3 ocelles (taches arrondies bicolores évoquant un œil).
    • Emettre un bruit en faisant vibrer son ventre contre ses ailes.

 

Reproduction

    •  En Europe, accouplement entre août et octobre.
    • Le mâle se fait parfois dévorer pendant ou après l’accouplement dans un tiers de cas.
      • La tête coupée, le mâle continue à copuler et à transmettre ses spermatozoïdes.
      • Ce cannibalisme n’est pas essentiel puisque la femelle possède des ressources nécessaires en protéines pour porter ses œufs.
      • Plusieurs accouplements sont possibles  mais un seul est nécessaire pour la fécondation.
      • Le phénomène est plus systématique en captivité…
      • Les mâles survivants s’enfuient après l’accouplement, très lentement, et s’immobilisent dès que la femelle les observe afin de ne pas se faire repérer.
    • Septembre – Décembre. La femelle pond 200 à 300 œufs.
    • Un processus d’oothèque se met alors en place quand la femelle dépose une sorte de soie blanche ressemblant à de la mousse de polyuréthane sur une pierre, un mur, une tige forte…
    • Mai-juin. Une centaine de larves émergent de l’oothèque et une première mue se produit.
      • Après 6 métamorphoses successives l’insecte adulte arbore ses ailes et la femelle est fécondable.
    • Avant l’hiver et sa mort, la femelle forme une oothèque dans laquelle elle dépose ses œufs.

 

© Phil Arachno MWL – Flickr.com

 

Mantes Religieuses dans la culture et le vocabulaire


 

© David Schwartz – Flickr.com

 

  • Références dans des arts martiaux.
    • L’adversaire est débordé par des saisies au bras enchaînées par des techniques sous tous les nagles.
    • Faibles déplacements.
    • Ex. Kung Fu Panda.
  • Références dans la Culture.
    • 1946. La Mante, grande de Germaine Richier. Œuvre considérée comme « un étendard féministe par sa voracité à l’égard des mâles« 
  • Nombreuses références dans la littérature, le cinéma ( Buffy contre les Vampires…).
    • Films d’horreur…
  • Style de design français.
    • Années 50 – Années 80.

 

Mante Religieuse symbole


 

Sérignan-du-Comtat Statue d’Auguste Maillard © Verlinden

 

Etymologie

  • Mante est issu du latin des naturalistes mantis (attesté en 1735 chez Linné).
  • Mantis est issu  du grec Μάντις « prophétesse, devineresse », d’après Théocrite.
  • Le qualificatif religieuse serait une tradition chrétienne.
    • Les pattes antérieures sont repliées comme pour prier.
    • En Provence, les appellations Prega Dieu ou Prie Dieu sont utilisées.

 

Surnoms

  • Cheval du diable (en français cadien) et tigre de l’herbe.

 

Livres sur les Mantes Religieuses


 

2019. La Faune des Bouches-du-Rhône. biotope Editions

2000La Garrigue grandeur natureJean-Michel Renault. Editions pélican.

 

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