Jeux de dés en Provence


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Jeux de dés en Provence


 

  • Les jeux de dès en Provence ont une longue histoire et une pratique très forte, au café, à la plage, en pique-nique ou à la maison.

 

Histoire des jeux de dés


 

  • Les Etrusques jouaient déjà aux dés.
  • L’usage des dés s’étend ensuite à la République romaine puis à l’Empire romain.
  • Le jeu de dés pourrait, selon une légende, s’être transmis aux Croisés lors de la prise du château de Az-Hard en Syrie.
    • L’histoire est rapportée par Guillaume de Tyr (11301186)  dans le livre Gesta Francorum Ultra Maris ( Hauts faits et gestes des Francs outremer) .
  • A l’époque féodale, le hasard n’existait pas, ni l’idée, ni le mot ce qui expliquerait l’usage de ce mot nouveau, ni grec, ni latin pour désigner cette notion de « chance« .
    • Pour désigner la « Chance » les Romains utilisaient deux mots et deux notions : la Fortune et le Fatum.
    • La déesse romaine Fortuna est une divinité italique allégorique du hasard, de la chance. On prétendait que son culte avait été introduit à Rome par Servius Tullius, le sixième roi de Rome d’orIgine Etrusque….  Fors Fortuna désigne la chance que l’on porte en soi (dans Fortuna il y a le verbe ferre porter).
    • Le Fatum romain désigne le Destin, l’histoire future d’un être humain ou d’une société. Cette histoire est prédéfinie par une instance qui est considérée comme supérieure aux hommes.
  • Le hazard n’étant ni la Fortune, ni le Fatum exigeait donc un nouveau nom ce qui contribua à fasciner les Croisés.
    • Il existait une notion proche chez les Romains celle d’Alea, le sort.
    • Lorsque César prononce la célèbre phrase « Alea jacta est » « Le sort en est jeté » il n’emploie ni la notion de Fortune, ni celle de destin / fatum mais celle d’alea qui devait renvoyer aux jeux de dés que les Romains connaissaient bien avant qu’ils ne perdent dans l’histoire pour finalement revenir avec les Croisés.
    • Au Moyen-Âge, la question était troublante et au-delà du jeu elle interpella les savants, les religieux et les philosophes.
      1. Pouvait-il donc y avoir des actes soustraits à la volonté de Dieu ?

 

Fascination des Provençaux pour les jeux de dés et les jeux du hasard


 

  • L’histoire laisse une triple empreinte dans la mémoire collective de la Provence médiévale :
    1. Celle des Etrusques qui ont eu des liens étroits avec la Provence avant l’arrivée des Grecs.
    2. Celles des Romains qui ont largement façonné la Provence.
    3. Celles des Croisés partis de Provence et revenus par la Provence.
  • Le livre « Dice games properly explained » rassemble environ 150 jeux de dés différents.
    1. Plusieurs ont connu un grand succès en Provence.
  • Le jeu de dès le plus pratiqué de nos jours est certainement le 421.
  • Signalons pour mémoire d’autres jeux de dés.
    • A deux dés. Le craps – Le gros poulet – La Quinette…
    • A trois dés. Le 421 – Le Cul de chouette..
    • A cinq dés. Le Yams – Le Poker Menteur – Le 5000…

 

Le jeu du 421


 

  • Le  421 ou zanzibar se joue à l’aide de trois dés et d’un certain nombre de jetons ou fiches (souvent 11 ou 21).
    1. Il se joue à deux joueurs ou plus.
  • Le 421 distingue des combinaisons.
    • Le 421 qui vaut 8, 10 ou 11 points suivant les variantes, c’est la combinaison la plus forte.
    • Les fiches ou Mac, ou  « x purs » ou « deux as » ou « x en l’air » qui sont composées de deux as et d’une troisième valeur.
      1. Elles valent la valeur du troisième dé : par exemple 115 est un « cinq pur » et vaut cinq points.
      2. Les baraques ou zenzi ou triplets ou brelans qui sont composées des trois mêmes valeurs.
        1. Cette combinaison vaut autant de points que la valeur des dés (six points pour 666, sauf dans le cas 111, où elle vaut 7 points.
        2. A valeur équivalente, « fiche » l’emporte sur « baraque ».
      3. Les tierces ou suites qui sont composées de trois chiffres successifs.
        1. Elles valent deux points et sont plus faibles que toutes les combinaisons précédentes mais 654 est plus fort que 321.
      4. Toutes les autres combinaisons ne valent qu’un point et sont plus faibles. On les classe grâce au chiffre le plus fort, puis le deuxième et le troisième.
          1. Par exemple, 641 est plus fort que 553, …  De 665 « correct » à 322 « le plus petit  avant nénette ».
      5. Nénette, la combinaison 221 est la plus basse combinaison possible. Dans certaines variantes elle vaut quatre points et est battue par les tierces, les fiches, les baraques et le 421, ce qui pousse à dire généralement que « tout bat nénette », même si cette figure bat les autres combinaisons restantes. .

 

Sous le signe du 7


 

  • Dés. Objets le plus souvent cubiques dont les 6 faces sont habituellement numérotées de 1 à 6.
  • La somme des valeurs des faces opposées est constante et égale à 7.
  • Dans  le 421, la somme fait 7.
  • Avec deux dés, le chiffre les plus probable est le 7.
    • 6+1 et 1+ 6
    • 5+2 et 2+5
    • 4+3 et 3+4
  •  Le jeu du 7.0 créé pour Jeux s Stratégie se joue avec deux dés.

 

A noter

Les dés ne sont pas toujours cubiques © Dimitri Stalnuhhin – Fotolia.com

 

Livres liés à Jeux de dés


 

Dice-Games-explained

2010. Dice Games Properly Explained (Anglais). Reiner Knizia. Editions Blue Terrier Press.

 

Jeux-de-dés

2007. Les jeux de dés. Jean-Louis Cazaux. Michel Criton. Editions Pole Production et organisation du loisir éducatif.

 

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