Embarcations et Navigation Primitives

© Andrésantana Andro MS – Pixabay.com

Très tôt, les humains ont voulu se déplacer dans l’eau et sur l’eau (étangs, lacs, rivières, mers…) pour pêcher, fuir, explorer…
« Primitif » ne veut pas seulement dire très ancien mais signifie aussi très simple et s’applique encore aujourd’hui dans le Monde.

Radeaux en bois Primitifs

Troncs et cordes tressées © Road Light – Pixabay.com

Très tôt, les hommes assemblent plusieurs troncs avec des cordes tressées.
Une grande perche est souvent utilisée pour diriger le radeau en s’appuyant sur le fond.
Le radeau n’a pas cessé d’être employé sur la Terre.

Pirogues en bois

Pirogues en bois creusé © 12019-Pixabay.com

Au lieu d’assembler des troncs, les hommes ont creusé des pirogues dans de larges troncs d’arbres.

Très vite, le bois est devenu la charpente de la Navigation

Barques et navires en papyrus / roseaux tressés

Bateau de Papyrus (6-8000 ans av. J.-C.) – Lac Titicaca michelelianza – Pixabay.com

N’ayant pas de grands troncs d’arbres à leur disposition, les Egyptiens tressent des tiges de papyrus, un fleur abondante sur les rives du Nil, pour créer des barques.
1. Une technique de pêche développée par les Egyptiens consiste à tendre un filet entre deux barques en papyrus.
2. Le papyrus est alors bien présent dans les zones humides du Delta. Il est disponible en très grandes quantités, possède une flottabilité moyenne, une bonne souplesse, et qui peut ainsi donner des formes tressées, relevées et tenue aux deux extrémités par un cordage,
3. La Cibora ou Chaume de Papyrus passe progressivement de la forme d’un panier ou d’un couffin, vers 6000-7000 av. J.-C. (peuplements Nilotes du Néolithique), à celui, allongé d’une coque pleine avec un tressage en longueur relevé et tenu.
4. D’autres accessoires proprement marins, comme un banc de manœuvre et un portique pour une pagaie servant de dérive, et un mât bipode sur lequel est monté une voile ( 4000-3500 av. J.-C., avant la fondation des deux Royaumes. ).
Dans les années 1960, Thor Eyerdhal fait des essais avec le Ra-I.
1. Le chercheur démontre par son naufrage qu’il est absolument indispensable de relever au maximum la poupe comme la proue pour éviter que l’eau n’imprègne trop les bottes de Papyrus.
2. C’est à cette seule condition qu’un navire large (fait de bottes plus épaisses qu’au centre, constituant le bordé) pouvait naviguer en Méditerranée, sur les grands fleuves et jusque dans l’Océan Indien ce que Le Ra II inspiré des navires Aztèques démontre superbement, de même que le Tigris (Mésopotamie).
Les qualités démontrées des bateaux de Papyrus ne peuvent faire oublier quelques faiblesses :
1. Une flottabilité réduite.
2. Un encombrement certain,
3. Une longueur limitée à 10 mètres au plus.
4. Il devenait, par conséquent, obligatoire qu’ils cèdent la place à un moment donné aux navires en bois.
Au Pérou, les Indiens créent des embarcations qui ressemblent fortement à celle des Egyptiens de l’Antiquité...

Navire d’apparat de Cléopâtre © istockphoto.com.

Les techniques mises au point par les Egyptiens leurs ont permis de produire des navires de taille considérable comme celui de Cléopâtre.

Roseau tressé – Mékong © Tho-Ge Pixabay.com.

En Asie, le déplacement avec des bateaux en roseaux tressés ressemblant à de grands paniers est une tradition vivante.

Canots et Kayaks en peau

Canot indien © d’après RGP – Pixabay.com. Canot d’écorce – John B. Wilkinson (1880) / Pixabay.com

Les Indiens fabriquent leurs canoës en liant des branches qu’ils recouvrent de résine et d’écorces cousues.
Les Kayaks des Inuits sont faits de peaux de phoques tendues sur un cadre en os de baleine ou d’un autre gros animal.

Nage sous-marine avec des sacs en peau gonflés d’air

Neo_Assyrie. bas relief provenant de Nimrud, British Museum

878 av. J.-C. Fuite des dignitaires de la ville de Suru, assiégée par Assurnasirpal. Les habitants et soldats profitent de la proximité du fleuve pour s’échapper à la nage, à l’aide d’outres gonflées d’air, utilisées comme bouées et comme réserve d’oxygène.