Perles en Provence


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Perles en Provence


  • En Provence, les perles sont plus particulièrement appréciées par 3 trois populations :
    • Les personnes les plus aisés.
    • Plus particulièrement celles elles qui apprécient le luxe.
    • Des groupes de populations étrangères pour lesquels les bijoux et les perles, en particulier, sont très importants.

 

Perles exceptionnelles et histoire des perles


 

  • 5500 av. J.-C. Date de la plus ancienne perle connue qui a été découverte dans une tombe collective lors des fouilles d’Oumm al Qaïwaïn par la mission archéologique française aux Émirats Arabes Unis.
    • La perle était collée au crâne d’un défunt dont le corps avait été déplacé lors d’inhumations ultérieures.
  • 4000 av. J.-C. Egypte Antique. Perle mère utilisée  en décoration.
  • Des perles ont été trouvées en contexte funéraire dans la région du golfe persique et de l’Océan Indien.
    1. Les plus anciennes sont généralement posées sur la lèvre supérieure du mort.
    2. A partir du  IVe millénaire, les perles sont plutôt placées dans la main.
  • 2300 av. J.-C. Inscriptions chinoises  présentant les perles comme des gemmes exceptionnelles, un cadeau offert par la nature.
  • 5s av. J.-C. Egypte antique. Utilisation de perles fines
  • Des textes anciens hindous citent un lieu le Dieu Krishna aurait découvert la première perle.
  • Grèce Antique. Les perles sont très appréciées, notamment pour les mariages. On les surnomme les larmes d’Aphrodite.
  • Rome antique. Symbole de richesse et de prestige, le port des perles est interdit pour les femmes qui n’ont pas le rang suffisant…
    • Les familles romaines les plus fortunées achètent  à leurs filles une ou deux perles chaque année, afin qu’elles aient un collier complet à leur majorité.
    • 1er s. av. J.-C. Rome Antique. Episode du banquet entre Antoine et Cléopâtre rapporté par Pline l’Ancien.
  • Péninsule Arabique. Le Golfe persique abrite de très nombreux lits d’huîtres.
  • Le Coran  décrit les perles comme l’un des plus grands trésors.
  • Les Indiens d’Amérique. apprécient les perles d’eau douce qu’ils trouvent dans les nombreux lacs et fleuves.
  • Fin 18e s. Début 19e s. Plusieurs chercheurs Japonais découvrent  indépendamment les techniques qui peuvent être employées pour faire produire  et commercialiser des perles par les huîtres en culture.
    • Le Japonais Kokichi Mikimoto s’illustre par la commercialisation de perles de culture. et devient l’un des grands noms de la perle dans le Monde.
    • Le biologiste de la marine impériale japonaise le Dr. Tokichi Nishikawa compte parmi les pionniers.
    • Le charpentier Tatsuhei Mise est associé à cette période de naissance de la perliculture.
  • 1949. A la in de la Seconde Guerre mondiale, les forces alliées d’occupation nomment une commission chargée d’étudier en détail et depuis ses débuts, l’industrie perlière japonaise.
    • Le Dr R.A. Kahn du Département des ressources naturelles au quartier général du commandement suprême des forces alliées à Tokyo, signe  un rapport de référence le 31 octobre 1949.

 

La valeur des perles


 

  • 4 critères fondent la valeur des perles : forme, brillance, taille, couleur.

 

8 formes de base

  • Rondes, semi-rondes, bouton, goutte, ovale, poire, baroque, baguée.

Brillance

  • La brillance ou lustre est le critère le plus discriminant pour les joailliers afin d’estimer la valeur d’une perle.

 

Taille : dimensions, épaisseur de la nacre, poids

  • La dimension détermine largement le prix, les grosses perles étant très rares.
  • L‘épaisseur de la nacre est prise en compte afin de déterminer la qualité d’une perle.
    • La nacre est, en effet, considérée comme l’essence de la perle.
    • L’épaisseur de la nacre apporte  lustre et  teinte . Elle est surtout une meilleure garantie de leur durabilité.
    • Pour les perles de Tahiti, le gouvernement de Polynésie Française a fixé l’épaisseur minimale à 0,8 millimètre de nacre.
  •  Le poids de la perle.
    • 3 principales mesures de masse sont utilisées (le kan et le liang sont assez rarement utilisés en Occident).
      • 1 carat = 4 grains = 200 mg = 0,2 g
      • 1 grain = 0,25 carat = 50 mg = 0,05 g
      • 1 momme = 18,75 carats = 3 750 mg = 3,75 g
        • Le momme est une mesure japonaise souvent considérée comme le standard de la profession.

Couleurs

  • L’espèce du mollusque détermine la couleur de base. Les teintes proviennent d’autres facteurs :
    • Nature du greffon.
    • Couleur du nucléus.
    • Zone de culture.
  • Un large champ de couleurs et de teintes.
    • Le blanc est la couleur de base.
    • Les teintes sont variées : crème, rose, argent, champagne, pêche, jaune, bleu, marron, vert…
    • 12 couleurs admises pour les perles de Tahiti (nuancier Poema) : aubergine (A), bleu aubergine (BA), bleu (B), bleu-vert dit aussi aile de mouche (BV), vert (V), vert aubergine (VA), vert azur (VZ), vert tilleul (VT), gris (G), gris aubergine (GA), gris bleu (GB), gris vert (GV). Chaque couleur peut être foncée (100 à 75), moyenne (50 à 25) ou claire (00), ce qui donne un total de 60 teintes de base.
    • Les perles noires sont rares et chères.
  • Traits. Ce mot désigne les couleurs secondaires translucides qui peuvent apparaitre au-dessus de la couleur de base.
  • Orient.  Cette notion, différente de la brillance, d’applique à des irridescences qui donnent l’impression de se déplacer lorsque l’on fait tourner la perle. Ce facteur dépend largement de la lumière ambiante, naturelle ou artificielle.

 

Perles de référence

  • « Perles naturelles » ou « perles fines » désigne les perles produites par les mollusques sans intervention humaine.
  • « Perles de cultures » s’applique aux perles  produites par une opération humaine d’implantation d’un nucléus.
  • La désignation des perles par le nom des espèces et sous-espèces de mollusques d’eau salée et d’eau douce est recommandée, notamment par le Cibjo, autorité reconnue du secteur.
  • Parmi les 69 espèces répertoriées par le Cibjo, voici les principales.
    • Perles d’Akoya. Formes bien rondes. Lustre très élevé. Couleurs naturelles blanc, crème et jaune.
    • Perles de Tahiti . La variété et l’éclat de leurs couleurs les distinguent. Les plus claires peuvent être presque blanches et les plus foncées pratiquement noires.
    • Perles des Mers du Sud et perles d’Australie. Couleurs blanches ou dorées.
    • Perle d’eau douce. Grande variété  de formes, de tailles et de couleurs.
    • Perles de Biwa. L’appellation n’est malheureusement pas limitée aux perles du lac Biwa, au Japon.
    • Mabé. Perles en demi-sphère. Très utilisé  en boucles d’oreille ou pour cacher le système de fermeture des colliers.
    • Keshi.  Perle produite accidentellement en culture en même temps qu’une perle normale ou lors du rejet d’un nucléus.Forme irrégulières et  lustre souvent plus élevé que les perles nucléées. Très appréciées en joaillerie pour leur originalité. Les keshis de Tahiti et des mers du sud sont rendues très rares.
    • Perles de Conque ou perles de lambi.  Taille maximale de 3 mm ,  forme baroque ou ovale, couleur souvent rose saumon vif parfois aussi blanche, brune, dorée, ou jaune. Elles sont très rares ce qui leur donne beaucoup de valeur mais ont tendance à se faner avec le temps.
    • Perles de Melo produites dans les mers tropicales.
      • Elles sont souvent de grand diamètre, 8 à 40 mm voire plus .
      • Elles ont une couleur orange vif à brun doré qui « passe » facilement au soleil.
      • Leur forme est très régulière, souvent ovale et parfois ronde. Elles ont une bonne valeur marchande et des essais d’élevage de Melo sont en cours.
    • Perles d’ormeau : trouvées à l’état naturel dans les ormeaux (Haliotis kamtschatkana).
      • Ce sont les perles les plus rares et considérée comme étant les plus belles.
      • D’une brillance très élevées et d’un lustre intense, mélangeant toutes les couleurs, elles sont toujours de forme baroque.
      • L’utilisation en joaillerie est très rare.
      • Un mollusque sur 100 000 produit une perle.
      • Bien que l’élevage de l’ormeau soit maîtrisé, la culture des perles n’en est qu’au balbutiements car la moindre blessure provoque une hémorragie fatale. L’implantation du nucléus se fait donc le plus souvent contre la coquille pour produire des mabés ce qui malgré tout provoque souvent le décès du mollusque.
      • Peu appréciée en Europe et aux États-Unis, elles sont très prisées en Australie et Nouvelle-Zélande. Le marché semble en extension.
    • Perles coupées, composites, assemblées : ce sont des perles coupées pour n’en garder que la moitié ou les trois-quarts, ou composées de morceaux de matières différentes ou identiques.
    • Perles d’imitation.
      • Elles sont fabriquées par l’homme.
      • Elles n’ont pas de valeur intrinsèque et leur prix dépend de la qualité (esthétique, signature…) des bijoux qu’elles composent.

 

Perles en Provence


 

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Où acheter les plus belles perles en Provence ?

  • Atelier Bianchi
  • Pellegrin & Fils
  • WK Monaco

 

Livres liés à Perles en Provence


 

Une-histoire-mondiale-des-n

2006. Une histoire mondiale des perles et des nacres , Pêche, culture, commerce. Micheline Carino.  Mario Monteforte. Editions L’Harmattan.

 

Le-bijou-provencal

2003. Le bijou provençal : Parures du quotidien et bijoux de fête. Rémy Kerténian. Eric d’ Hérouville. Editions Aubanel.

 

Histoire-des-Perles

1988Histoire des perles : de la préhistoire à nos jours. Lois Sherr Dubin. Editions Nathan.

 

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