© volff – Fotolia.com
Accueil Provence 7
Mûres et Mûriers en Provence
- La mûre (amourié, en provençal) est le fruit du mûrier noir.
Mûriers : noirs, blancs, rouges
- Il convient de distinguer le mûrier noir du mûrier blanc, bien plus commun, qui était cultivé non pas pour son fruit mais pour sa feuille qui servait de nourriture aux vers à soie.
- Attention de ne pas se tromper d’arbre !
- Le mûrier blanc produit des fruits insipides, aigrelets et sans la moindre qualité gustative.
- On notera aussi l’existence du mûrier à feuilles de platane, très utilisé en ornement pour l’ombrage.
- Moins commun encore, il faut citer le mûrier rouge.
Mûrier : « le plus sage des arbres »
Mûrier au printemps © lamax – Fotolia.com
Le mûrier mérite sa réputation de « plus sage des arbres »
- Le mûrier a une très grande longévité et peut être replanté.
- Arbre rustique, il a une croissance lente mais sûre.
- Le mûrier résiste à des températures basses jusqu’à environ -25 degrés C.
- Le murier ne craint pas les gelées printanières car il développe son feuillage après les grands froids.
- Le mûrier noir fournit généreusement et sans interruption ses fruits de juillet à septembre.
- Les racines du mûrier noir sont très étendues.
- Ces racines ont souvent entre 10 m et 12 m de longueur, et parfois plus.
Mûrier sauvage © coco – Fotolia.com
Le fruit du mûrier
- La taille de la mûre noire est relativement variable et peut aller de celle d’une noisette à celle d’une noix.
- Le fruit ressemble à un grosse framboise noire. Il commence en fait par une couleur rouge, puis noir violacé à maturité.
- La chair de la mûre est légèrement acidulée tout en étant douce et fraîche.
Histoire de la mûre en Provence
- Les origines du mûrier noir se perdent dans les temps.
- On le dit originaire du Sud-Est de l’Europe, probablement sur les versants Sud du Caucase, d’Asie Occidentale et d’Afrique Septentrionale.
- 1er s. av. J.-C. L’agronome romain Varron serait le premier auteur à en parler.
- 1er – 2e s. ap. J.-C. Pline le Jeune (61-112) rapporte qu’il possède de nombreux mûriers noirs dans sa villa de Laurente.
- 16e s. L’auteur du Thresor de santé recommande de la « manger à l’entrée de table avec beaucoup de sucre ».
- 18e s. Buc’Hoz écrit « On mange les mûres sur nos tables, leur suc sert à colorer plusieurs liqueurs et quelques confitures ».
- 1868. Régis de la Colombière rapporte les cris des marchands ambulants à Marseille « Avem d’amouros ! Leis amouros coumo de nouyos ! » (Nous avons des mûres, les mûres (grosses) comme des noix !).
- 1931. Le Guide UNA conseille les mûres de Peira-Cava – Lucéram (Alpes-Maritimes).
Les mûriers noirs en Provence
- Les volailles adorent les mûres aussi est-il habituel de voir en Provence des mûriers au-dessus des poulaillers.
- L’écorce et la racine du mûrier noir entraient dans la pharmacopée provençale traditionnelle comme vermifuge et purgatif tandis que les sirops de fruits à base de mûres étaient employés contre les angines et les aphtes.
- Les usages actuels les plus fréquents des mûres sont les suivants :
- Les délicieuses confitures de mûres.
- Des jus et des sirops.
- Des fruits consommés frais ou secs.
- Les mûres se consomment très fréquemment avec des produits lactés, sous toutes les formes, notamment dans le lait frais et les yaourts nature.
- Les propriétés de colorant naturel valent à la mûre d’entrer dans la composition de yaourts, de sorbets, de crèmes glacées…
- La faiblesses des mûres tient à leur extrême fragilité qui empêche de les conserver après la cueillette.
Livres liés à Mûres et mûriers en Provence
2002. Le Mûrier. Alain Pontoppidan. Fabien Seignobos. Editions Actes Sud Nature.
Articles liés à mûriers en Provence
- Cliquer sur une image-lien pour afficher l’article correspondant.