Transhumance en Provence


Transhumance ©Fotolia.com

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Transhumance en Provence


 

  • En Provence, la tradition de transhumance est ancrée dans une longue histoire. Elle reste vivace avec toutefois d’importantes évolutions.
  • La transhumance concerne agneaux, béliers et brebis.
    • En 1997, on estimait à 500.000 le nombre d’animaux concernés.

 

Origines de la transhumance en Provence


 

L’origine antique de la Transhumance en Provence semble parfaitement établie 

  • Le mot Transhumance vient du latin trans (de l’autre côté) et humus (terre, pays).
  • Les découvertes faites dans la Plaine de la Crau (13) dans les années 1990 font apparaître l’existence de bergeries remontant à l’époque romaine et, probablement, à lAge du Fer.
  • Le savant romain Pline l’Ancien rapporte que dans les « Plaines de pierre » de la province Narbonnaise les moutons « par milliers convergent depuis des régions lointaines pour brouter« .

 

La transhumance semble avoir disparu de Provence pendant le Haut Moyen-Âge

  • Les conditions politiques ne le permettent pas : insécurité, organisation territoriale insuffisamment rigoureuse.
  • Les conditions économiques sont défavorables : marchés pour l’écoulement des produits, situation monétaire…

 

Avant le 12e s. la transhumance se remet en place

  • Pendant l’hiver, les communautés montagnardes sont obligées de descendre chercher l’herbe dans les plaines afin de nourrir les troupeaux dans des bergeries. Le coût devient trop élevé lorsque la taille des troupeaux augmente.
  • Les grands monastères des montagnes (Boscodon…) et de la plaine (Saint-Victor, Montmajour)… développent  la pratique de la transhumance.
  • Dès le 14e s. les grandes familles nobles les imitent.
  • 1325. Dans le Comté de Nice, la pratique est attestée.
  • Après 1380. Dans toute la Provence, de multiples actes notariaux confirment l’étendue du phénomène.
  • 1450. On estime entre 40.000 et 50.000 le nombre de moutons quittant uniquement Aix-en-Provence pour les alpages.
  • Fin du 18e s. La race Mérinos d’Arles (croisement du Mérinos espagnol et de la race Cravenne) fait son apparition.
  • 1850. L’élevage de mouton est à son maximum en France notamment sous l’effet d’une poussée démographique (après les saignées napoléoniennes et avant 1870).
  • 1860. La suppression des droits de douane entraîne la chute du cours de la laine tandis que l’urbanisation accrue réclame davantage de viande. Il en résulte un fort recul de la production ovine au profit de la production bovine. La vigne offre de nouveaux revenus aux propriétaires terriens.
    • En quelques années, le cheptel de brebis tombe de plus de 33 millions de bêtes à 8 millions.
  • 1954. 350.000 moutons estivent dans les Alpes, 60% sont issus de la Crau et de la Camargue. Le transport par bétaillère devient majoritaire.
  • Entre 1950 et 1980. L’élevage des ovins et la transhumance connaissent une embellie en Provence ce qui n’est ni le cas dans le Massif Central, ni dans les Pyrénées.
    • Ce renouveau s’explique notamment par le recul des terres agricoles (au profit de stations de ski, lotissements, camps militaires…) ce qui libère à la marge des espaces de parcours pour les ovins.
  • Depuis 1982. Le recul de l’élevage ovin est de nouveau sensible. Les importations (Australie, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni, Irlande…) en sont largement la cause.
  • L’élevage ovin français reste toutefois assez concentré en Provence (12% du total national).
  • Le transport massif par camion voit la transhumance s’éteindre : les drailles et anciennes routes de transhumance se ferment avec de nombreuses conséquences.
    • Conséquences Biologiques. Les chemins de la transhumance ne jouent plus leur rôle de « couloir biologique ».
    • Conséquences Ecologiques.

 

Temps de la transhumance


 

  • Au mois de juin. Les bergers rassemblent leurs troupeaux pour prendre la route de la montagne. Le voyage variait de quinze jours à trois semaines.
  • Dès les premières neiges, les bergers regroupent les bêtes pour descendre et passer l’hiver dans les chaumes.

 

Formes de transhumance


 

  • On distingue trois grands types de transhumances historiques.
    • La grande transhumance.
      • Les troupeaux sont déplacés à l’extérieur des limites du département de l’éleveur.
      • Cette forme de transhumance apparaît au Moyen-Âge.
      • Les grands axes sont de la Crau au Vercors, de l’Argens à l’Ubaye
    • La transhumance interne.
      • Elle concerne les déplacements de troupeaux à l’intérieur du même département.
    • La transhumance locale ou petite transhumance.
      • Cette pratique qui est la plus ancienne consiste à faire monter les bêtes en estive comme dans le Queyras ou l’Ubaye.

 

La transhumance de nos jours


 

  • En France et notamment en Provence, des fêtes de la transhumance se multiplient ou se développent et font revivre les métiers du pastoralisme.
  • Marseille 2013 a donné lieu à des mises en scène autour du thème de la Transhumance (Théâtre du Centaure).

 

Sites internet experts de la Transhumance


 

 

Livres liés à la Transhumance


 

Chemins-de-Transhumance

2013. Chemins de transhumances Histoire des bêtes et bergers du voyage. Anne-Marie Brisebarre. Editions Delachaux et Niestlé.

 

Transhumance

2013. TransHumance avec 1 DVD. Camille & Manolo. Lionel Roux Photographe. Editions Actes Sud.

La Transhumance symbolisée dans le cadre de Marseille 2013 (Capitale de la Culture).

 

Berger-et-Transhumance

2010. Bergers et transhumance , Pâtures, des plaines aux alpages. Dominique Lambert. Editions Neva.

 

Bergers-et-transhumances

2007. Bergers et Transhumances. Anne-Marie Brisebarre. Editions de Borée.

 

Provence-Pastorale-et-Trans

1956. Provence Pastorale et Transhumance. Elian J. Finbert. Editions Horizons de France (Collection « Vision du Monde »).

 

Etude

Des trains de moutons pour se nourrir…Transhumance ferroviaire et alimentation à travers l’exemple provençal.

Philippe Moustier et Laurent Rieutort.

 

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